Si je devais résumer mes consultations à une seule phrase, sans aucun doute, ce serait celle-ci.
Lors d’une consultation avec un sexologue, on vient trouver des réponses :
– Est-ce que c’est normal si j’ai envie de cette pratique ?
– Est-ce que c’est normal de faire l’amour x fois par jour / par semaine / par mois / par an ?
– Est-ce normal de ne plus avoir de libido ?
… Et à juste titre !
Aujourd’hui, la vision hétéronormée, cadrée, codifiée de la sexualité présentée par certains ouvrages ou magazines, ne peut QUE nous laisser penser que nous ne sommes pas normaux.
Et pourtant…
La notion de normalité n’existe pas en sexologie.
Si on pousse la réfléxion, cette utilisation constante de chiffres, d’objectifs dans la sexualité n’a qu’un but : se rassurer par rapport aux autres.
La vraie question devrait être “suis-je dans la norme ?”
Selon cet ouvrage*, ce questionnement parfois obsédant entraîne une tendance à la normose, « sorte de maladie adaptative à l’excès des temps modernes, de standardisation des comportements, rendant stériles notre imagination et notre créativité ».
Rappelez-vous les deux piliers essentiels pour une sexualité épanouie :
– Le consentement (de soi et de son/sa partenaire)
– Le plaisir.
C’est tout
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Source : Masquelier-Savatier, Chantal. « Le bien-être est-il une norme ? », Gestalt, vol. 51, no. 2, 2017, pp. 29-41.
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