Ceci est un appel, un cri du cœur.
Dans une époque…
Où l’on s’improvise expert de tout,
Où l’on fait de sa réalité une vérité,
Où les réseaux sociaux deviennent un entre-soi,
Où l’on clame ses idées comme des textes de loi,
Où chaque idée contraire amène une forme de colère,
Apprenons à chérir cet art si subtil de la nuance.
Lorsque l’on s’intéresse à son étymologie, cela remonte à 1380 et définissait « chacun des degrés par lesquels peut passer une même couleur ».
J’aime profondément cette idée.
Cette palette de couleurs est à l’image de nos émotions, et de la possibilité infinie qu’il existe : elle est plurielle.
Derrière cette question de nuances se cache bien souvent la question de l’identité et de ce que l’autre nous renvoie.
Nous avons besoin, pour se rassurer, de mettre l’autre dans une case sans prendre en compte un seul instant de la pluralité des identités qu’il y peut y avoir en lui ou en elle.
Très souvent, ici, on me ramène constamment à des clichés sur les féministes, les personnes ont besoin de se rassurer en justifiant mes propos par ce prisme.
Certains individus (que j’ai bloqués), ne tolèrent pas les chiffres que j’amène, les études que je présente… C’est comme s’ils limitaient mon identité à une seule couleur.
Or, comme tout à chacun·e, mon identité est plurielle et vouloir les limiter à une seule couleur, c’est se couper de la possibilité d’ouvrir son regard sur le monde.
👉 Et vous ? Avez–vous remarqué cette perdition de l’art de la nuance ?
____________
