Dans le cadre de ma participation au live sexo avec Santé Magazine il y a quelques mois, nous sommes revenus sur un concept qui mériterait d’être quelque peu questionné, mais surtout…dépoussiéré.
📌 Petite histoire
Pendant très longtemps, nous avons appelé “nymphomanes” des femmes qui avaient envie de faire l’amour.
La nymphomanie peut être définie comme : “Un dysfonctionnement de l’utérus (le terme signifiant furie de l’utérus), menant à un appétit sexuel plus grand que la norme définie”.
Sauf que personne n’est à même de savoir ce qu’est la norme définie.
Enfin si… selon les normes à l’époque imposées aux femmes.
Selon l’historienne Carol Groneman, « la nymphomanie est une métaphore, une expression des fantasmes, des peurs et des angoisses associées à la sexualité féminine à travers les âges ». *
C’est le sexologue allemand Krafft Ebing qui définit pour la première fois le terme « nymphomane », au cours du XIXe siècle.
Vous vous en doutez, ce mot avait une connotation extrêmement péjorative : “comment une femme pourrait-elle considérer sa sexualité autrement que pour faire des enfants ?”
📌 Plus que de nymphomanie, on parlera davantage aujourd’hui de compulsion sexuelle ou d’hypersexualité.
La différence : Ces termes s’appliquent aussi bien aux hommes qu’aux femmes,
Car, quoiqu’il en soit, ceux-ci invoquent la question de la souffrance.
S’il y a une souffrance, une détresse psychologique qui a un impact sur les autres sphères de sa vie.
Par exemple, si la personne a besoin de se masturber 20 fois par jour, et que ça l’empêche de travailler (en l’obligeant à sortir de réunion par exemple).
Cette détresse est la symptomatique de quelque chose de plus profond, et il faut se rendre auprès d’un·e psychologue / psychiatre.
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*Sources :
“Mythe de la nymphomane, réalité sexiste ?”, article de Mylene Wascowiski
👋 Moi, c’est Margaux, je suis se×ologue, et je vous reçois à Boulogne-Billancourt ou en visio
