Télétravail et libido : un pari gagnant-gagnant ?

Lors d’une consultation, j’aime avoir une analyse holistique sur la vie intime des personnes que je reçois…

..Et cela comprend : le télétravail !

Est-ce que mélanger les sphères professionnelles et personnelles peut influencer le désir ressenti ?

Quel est l’impact sur la vie intime à être 24 h sur 24 h avec son / sa partenaire ?

Est-ce que l’absence créée le manque ?

📌 Ce que nous dit l’étude :

J’ai voulu chercher des réponses et je suis tombée sur cette étude* menée par Qapa en 2022.

Ainsi, 72 % déclarent faire plus l’amour avec leur conjoint(e) quand ils sont en home office ! Une pratique qui se répand puisque seulement 64 % l’avouaient en 2021.

📌Comment l’expliquer ?

Je dis très souvent en consultation “On ne peut désirer quelqu’un qu’on ne voit pas”.

– Le télétravail augmente le temps passé ensemble…

– Et passer du temps avec l’autre, renforce la complicité, la communication, l’admiration, le partage et parfois, la se×ualité (je vous renvoie à mon post sur le P.A.C.C.S).

– Le télétravail gomme certaines frustrations du quotidien comme le fait que l’une des personnes du couple rentre tard, et donc moins de frustration = plus de place au désir.

– Dans certains cas, le télétravail permet une meilleure répartition des tâches et les couples qui ont un partage équitable des tâches ménagères ont de meilleures relations se×uelles.

👉Qu’en pensez-vous ?

____________

* Source :

Enquête Qapa réalisée en Février 2022 à partir de deux sondages auprès des 4,5 millions de candidats recensés sur Qapa.fr selon la méthode des quotas.

Parmi ces personnes interrogées, 52% d’entre elles sont des non-cadres et 48% sont des cadres.

#télétravail #couple

Connaissez-vous la dette sexuelle ?💰

(Ou quand une notion monétaire rencontre la sexualité… et ce n’est pas glorieux.)

📌 Je m’explique : 

La dette sexuelle est le fait de se sentir redevable d’une quelconque activité sexuelle sous prétexte d’avoir reçu un service ou un cadeau.

Il ne se passe pas une semaine sans que je n’y sois pas confrontée en consultation.

Généralement, il s’agit d’un phénomène intériorisé dont la plupart des personnes n’ont pas conscience. 

Le sentiment de dette sexuelle arrive à n’importe quel moment de la relation, que ce soit le premier rendez-vous ou que l’on soit en couple depuis des années. 

📌 À l’origine, qu’y a-t-il ? 

Trois mots : script érotique et hétéronormativité 

👉 Le script érotique : 

Au cours de notre jeunesse (et de notre vie en général), nous sommes toutes et tous exposé·e·s à des scripts érotiques où, dans les couples hétérosexuels, l’homme va être acteur et la femme, passive. 

Oui, vous avez bien lu, on a toutes et tous en tête un film / une série / un dessin animée où l’homme va sauver une jeune fille en détresse et en récompense il aura…un baiser.

Léa Séguin, Doctorante de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en sexologie. précisait même : 

« Il y a derrière ça l’idée que si tu acceptes un cadeau, tu devrais en redonner un, et surtout, que la sexualité est une chose, une ressource qu’on donne, qu’on perd, qu’on se fait prendre, plutôt qu’une activité faite pour le plaisir de toutes les parties prenantes. Comme si c’était un échange économique. 

C’est une vision très problématique de la sexualité ».

👉 L’ hétéronormativité : 

Comme le précise l’article*, “la sexualité masculine serait alors caractérisée par l’assertivité et la performance, tandis que la sexualité féminine serait liée à l’affectivité et à la conjugalité.”

Pour rebondir, Mona Chollet écrivait en 2021 dans son essai* : 

« Dans une relation hétérosexuelle, l’accent est mis sur le fantasme et les désirs des hommes, sur leur point de vue, tandis que les femmes sont censées correspondre à cette projection et satisfaire leurs attentes »

📌 Que faire ?

– Identifier son script érotique.

– Apprendre à dissocier ce que provient du désir réel que de l’intériorisé. 

– Savoir répondre à la question “de quoi j’ai envie ?”.

– Se demander : “S’il / elle n’avait pas fait ceci, est-ce que j’agirai différemment ?”.

– Être en véritable connexion avec son corps pour identifier ce qui vous plait réellement. 

____________

Sources :

– “Dette sexuelle : on ne doit sexe à personne”, URBANIA MEDIA, Janvier 2022. 

– “Réinventer l’amour. Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles”, Mona Chollet, 2021. 

#argent #couple #égalitéprofessionnelle #féminisme #coupleetargent

“Suis-je normal·e ?” ou la question qui revient le plus souvent dans mon cabinet. 

Si je devais résumer mes consultations à une seule phrase, sans aucun doute, ce serait celle-ci.

Lors d’une consultation avec un sexologue, on vient trouver des réponses : 

– Est-ce que c’est normal si j’ai envie de cette pratique ? 

– Est-ce que c’est normal de faire l’amour x fois par jour / par semaine / par mois / par an ?

– Est-ce normal de ne plus avoir de libido ?

… Et à juste titre ! 

Aujourd’hui, la vision hétéronormée, cadrée, codifiée de la sexualité présentée par certains ouvrages ou magazines, ne peut QUE nous laisser penser que nous ne sommes pas normaux.

Et pourtant… 

La notion de normalité n’existe pas en sexologie.

Si on pousse la réfléxion, cette utilisation constante de chiffres, d’objectifs dans la sexualité n’a qu’un but :  se rassurer par rapport aux autres.

La vraie question devrait être “suis-je dans la norme ?” 

Selon cet ouvrage*, ce questionnement parfois obsédant entraîne une tendance à la normose, « sorte de maladie adaptative à l’excès des temps modernes, de standardisation des comportements, rendant stériles notre imagination et notre créativité ».

Rappelez-vous les deux piliers essentiels pour une sexualité épanouie : 

– Le consentement (de soi et de son/sa partenaire)

– Le plaisir.

C’est tout

Si vous souhaitez approfondir cette conversation ensemble, c’est par ici : https://margaux-terrou.fr/rendez-vous/

____________

Source : Masquelier-Savatier, Chantal. « Le bien-être est-il une norme ? », Gestalt, vol. 51, no. 2, 2017, pp. 29-41.

#sexologue #sexologie #boulognebillancourt

Violences sexuelles et TCA

4,3% des victimes de violences sexuelles développent des TCA (troubles du comportement alimentaire).

📌 Contexte 

Une étude * publiée en janvier 2022 dans la revue internationale Eating and Weight Disorders, 4 scientifiques ont étudié les données du Collectif Féministe Contre le Viol portant sur 4 ans et demi, soit un panel de 12.638 appels de victimes de violences sexuelles. 

Ce qu’on y apprend : Sur les 12 638 personnes, 538 femmes et 8 hommes ont des troubles du comportement alimentaire. 

→ Pour rappel, les TCA incluent :  l’anorexie mentale, la boulimie ou encore l’hyperphagie boulimique.

→ En France, 900 000 personnes présentent des TCA, selon la Fédération française anorexie boulimie (FFAB). 

📌Quel est le profil des victimes ?

→ Ce sont des personnes qui ont subi des violences sexuelles très jeunes (13 ans en moyenne).

→ L’agresseur est une personne du cercle familial (inceste).

→ Les TCA viennent parfois s’ajouter à d’autres troubles comme : anxiété, TOC, dépressions, tentatives de suicide, mutilations, automédications, chocs post-traumatiques, alcoolisme…

📌Quel est le lien entre troubles alimentaires et violences sexuelles ? 

N’étant ni médecin, ni chercheuse, je vous mets la liste des schémas psycho-émotionnels mis en avant par l’étude : 

→ ​​Bien-être instantané par se sentir « plein  » (cf boulimie).

→ La désexualisation du corps : Tentative de ne plus attirer le regard de l’agresseur, pour se protéger

→ « Boucher l’accès symbolique » : pour éviter à l’agresseur de rentrer. 

→ La sensation de pouvoir contrôle induite par le contrôle alimentaire : “Je contrôle ce qui rentre en moi.” 

 
👉 Il existe aujourd’hui de nombreux liens évidents entre TCA et violences sexuelles, en avoir en tant que sexologue mais aussi en tant qu’être à part entière permet de mieux comprendre et donc de mieux accompagner les personnes victimes.

 👉 Pour rappel : Le Collectif Féministe Contre le Viol, propose une ligne d’écoute gratuite, anonyme et confidentielle au 0 800 05 95 95

____________

Source : “Disordered eating as a repercussion of sexual assault: a consequence to consider” – Étude menée sur 12 600 personnes par Aurore Malet-Karas, Delphine Bernard, Emmanuelle Piet & Eric Bertin 

#TCA #TroublesAlimentaires

​​33 % des femmes interrogées ont déjà eu un rapport sexuel suite à l’insistance de leur partenaire, alors qu’elles n’en avaient pas envie

📌Ce chiffre est alarmant.

Concrètement, une femme sur trois s’est déjà forcée, ce qu’on appelle, en d’autres termes, un viol. 

Point juridique : 

Pour rappel, un viol a deux éléments constitutifs* : 

1) La nature de l’acte : Tout acte de pénétration sexuelle vaginale, anale ou buccale effectuée par le sexe, les doigts, une autre partie du corps ou par un objet.

2) L’intention : Acte commis par violence, contrainte, menace ou surprise 

📌Et c’est une réalité…

Je ne compte plus le nombre de femmes que j’ai reçues en consultation en me disant “que c’était leur seule façon d’avoir la paix”. 

Il est temps d’éduquer nos filles et nos garçons au respect du “non”, et arrêter cette culture du viol qui continue de pulluler. 

Arrêtons de forcer nos petites filles et nos petits garçons à faire la bise quand elles n’en ont pas envie…

Arrêtons de romantiser le non :  “c’est parce qu’elle en a vraiment envie”…

Arrêtons cette mascarade au prétexte qu’un homme a plus de besoins qu’une femme (SPOILER : C’est faux)…

Apprenons à remettre le respect au centre de nos relations humaines, envers soi et envers les autres

____________

#Sexologie #Couple #féminisme

* Source : 

– Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes :  Rapport annuel 2023 sur l’état des lieux du sexisme en France 

– Article 222-23 du Code pénal,

“L’appétit vient en mangeant” 

C’est absolument faux.

Il ne se passe pas une semaine sans que je l’entende en consultation, et même parfois, par certains médias,  et il est temps d’arrêter la diffusion de cette idée. 

C’est dangereux. 

📌 Rappelons le B-A BA de la sexualité : 

Une sexualité épanouie se résume à 2 ingrédients nécessaires (et vous allez vous rendre compte que ça n’a rien à voir avec l’appétit) : 

☝️: le plaisir

✌️: le consentement 

Respecter ses propres envies, ses désirs, ses propres limites, mais aussi celle de l’autre, en être à l’écoute, c’est de loin la meilleure façon d’entamer une relation intime. 

📌 Quel est le problème avec cette phrase ?

Clairement dire que l’appétit vient en mangeant sous-entend qu’il faut se forcer “un peu” (comme j’ai souvent lu) pour que le désir revienne.

C’est archi-faux…et l’effet obtenu est souvent l’inverse que celui escompté.

 👉 Preuve en est avec ma théorie du gâteau au chocolat 

Peut-être que vous en mangez de temps en temps et ça vous procure du plaisir.

Imaginez maintenant, que quelqu’un vous force à en manger tous les jours “pour faire plaisir”.

Au début, ça va aller, mais au fur et à mesure des jours qui vont passer, vous allez développer une forme d’aversion jusqu’à en être dégoutés.

📌 Il est de même avec la sexualité.

Reprenons le temps d’écouter nos envies, nos sensations de faim et arrêtons de forcer les gens (que ce soit pour la nourriture ou pour la sexualité) pour répondre à des prétendus normes sociales. 

____________

#sexualité  #sexologie #couple

Stop à l’hyper-performance en sexualité ! ❌

Il ne se passe pas une semaine sans que j’entende au cabinet : 

 “Je ne le fais pas assez, est-ce que c’est normal ? “, 

“ J’aimerais que ça dure plus longtemps, je me sens nul·le quand je lis la durée normale d’un rapport “

“ Je n’ai pas de désir, je me trouve bizarre par rapport aux autres “ 

Ce que ces phrases traduisent de notre société : une sexualité chiffrée, normée et indexée. 

📌Une sexualité tournée autour de la performance

S’il y a bien une question que je ne pose jamais en consultation : le nombre de fois où les partenaires font l’amour. 

Pourquoi ?

Car nous sommes dans du quantitatif.

Comme je le précisais récemment dans un article de presse*, on ne va plus voir la sexualité comme la rencontre “ des corps et des cœurs “  mais comme une forme de sport avec des objectifs à atteindre.

Aujourd’hui, nous sommes dans un rapport très économique à la sexualité : 

❌On compte le nombre de fois comme on compte nos pas.

❌On cherche à optimiser notre vie sexuelle avec pour seul but, l’orgasme.

❌On va calculer le nombre de partenaires en se disant que c’est trop ou pas assez.

Mais au nom de quoi ?

À quoi ça sert ? 

À rien. 

📌Quelques pistes pour s’en sortir :

✅Ne jamais, Jamais, JAMAIS se forcer …“même si ça fait longtemps”.

✅Cesser de vouloir faire plaisir à l’autre.

✅S’interroger sur ses propres désirs en répondant à la phrase suivante “si j’étais libre de ces injonctions, qu’est ce que j’adorerai faire…”

✅S’éloigner des injonctions et se rappeler que la norme, ça n’existe qu’en mathématiques. 

_____________

“ Sexualité : course à l’orgasme, fréquence des rapports… dire stop à l’hyper performance”

par Hélyette Arnault pour Auféminin, Janvier 2023. 

#sexualité  #sexologie #couple

Les quatre piliers du couple. 

Vous avez peut-être loupé l’information…

La semaine dernière, en voulant déconstruire cette idée que la sexualité était la base du couple (d’ailleurs comment un seul élément peut-il être la base du couple ?) …

Je vous ai transmis cet enseignement que j’ai tiré des thérapies de couple que je co-anime avec Jean-Michel Jamet :  P.A.C.S

📌 Quelles sont les bases du couple ? 

Aujourd’hui, une relation de couple stable, est basée sur 4 lettres : P.A.C.S (ironique, n’est-ce pas ?).

Alors, non, il ne s’agit pas de l’acronyme de ce fameux contrat, mais l’acronyme de : 

– Partage 

– Admiration 

– Communication / Confiance 

– Sexualité.

Ces quatre piliers se nourrissent et s’influencent mutuellement.

📌 Le pouvoir, c’est de le savoir : 

Vous n’imaginez pas le nombre de personnes que je reçois en consultations, car ils et elles “ne rentrent pas dans la norme”. 

Les phrases toutes faites comme “il faut faire l’amour x fois pour avoir une vie sexuelle réussie” ne sont là que pour nourrir des frustrations, et avec eux, les poches de ceux qui sont là pour vous vendre des “solutions miracles”.

La pression sociale peut tuer des couples, littéralement. 

Les solutions miracles n’existent pas.

Le couple requiert du temps

_____________

#sexualité #pilliersducouple #sexologie #couple

“La sexualité est le ciment du couple” : FAUX

C’est absolument faux.

Il ne se passe pas une semaine sans que je l’entende en consultation et il est temps de remettre les points sur les i.

📌 Pourquoi ?

Cette phrase créée plus de malaise chez les individus qu’elle ne résout de situations.

Alors certes, dès lors qu’on ressent de la frustration, il est important de consulter, mais ça ne veut pas dire que votre relation ne repose que sur ça !

📌 Quelles sont les bases du couple alors ?

Quatre lettres : P.A.C.C.S

Aujourd’hui, une relation de couple stable, est basée sur 4 lettres : P.A.C.S (ironique, n’est-ce pas ?).

Alors, non, il ne s’agit pas de l’acronyme de ce fameux contrat, mais l’acronyme de :

  • Partage
  • Admiration
  • Communication / Confiance
  • Sexualité.

Ces quatre piliers se nourrissent et s’influencent mutuellement.

Dès lors, vous le voyez bien que si la sexualité est absente, le couple peut parfaitement être heureux.

Arrêtons cette obsession autour de la sexualité et apprenons à chérir nos relations dans ce qu’elles sont foncièrement, libre de toute injonction à être ou à faire.

👉Et si vous avez envie d’aller plus loin, vous pouvez toujours prendre rendez-vous et nous en discuterons plus longuement


“Non, ce n’est pas normal d’avoir mal ”

📌Un stéréotype ancré en nous au fer rouge : 

Les femmes ont intériorisé que c’était normal d’avoir mal, mais en quel honneur ?

Tout au long de leur vie, que ce soit leurs premières règles, leur première fois, le(s) accouchement(s) et ménopause, je suis lassée d’entendre que c’est normal d’avoir mal.

Nous avons associé l’idée qu’être une femme est synonyme de souffrance perpétuelle, mais à quel moment ?

Il n’est pas normal d’avoir mal pendant les rapports, tout comme il n’est pas normal d’avoir mal durant les règles. 

Cette injonction à la souffrance est marquée en nous au point où elle pollue notre langage avec le fameux dicton : “Il faut souffrir pour être belle”.

Pardon ? 

📌Les conséquences de cela* : 

–  6 à 10 ans pour diagnostiquer de l’endométriose.

– Des femmes plus nombreuses à mourir d’accident cardiaque alors qu’elles en sont moins victimes. 

– Un appel plus tardif des urgences : les femmes appellent 15 minutes plus tard que les hommes. 

– Un nombre de cancers du poumon qui explosez chez les femmes (y compris les non-fumeuses) tandis que leur nombre stage chez les hommes.

– Là où on les pensait hystériques à l’époque, les femmes sont renvoyées constamment à la somatisation de leurs émotions. 

📌Conclusion

Je vous rappelle accessoirement, que le clitoris (oui oui) est rentrée dans les planches anatomiques en … 1998 ! 

Preuve en est qu’il existe une défaillance, clairement, entre le rapport au corps masculin et féminin. 

J’aime à dire en consultation que si une personne ressent de la douleur, c’est qu’elle existe.

La prendre en compte, c’est respecter son intégrité physique, psychologique et sociale, et c’est là, notre véritable rôle en tant que sexologue. 

Peu importe la vérité (que personne n’a soit dit en passant), ce qui compte, ici, c’est la réalité de la personne que nous avons face à nous. 

____________

* Source : Association Resendo, Centre de l’endométriose, Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph

* Source: “Femmes : les oubliées de la santé”  France TV, Décembre 2022.

#Endométriose #MaisonEndométriose #Sexologie #Ménopause #SantéSexuelle