Quand on parle de trauma, on entend souvent :
👉 « Je ne comprends pas pourquoi je réagis comme ça. »
👉 « J’ai oublié des morceaux entiers de mon histoire. »
👉 « Je sais que c’est arrivé, mais c’est comme si ce n’était pas moi. »
Le déni, la dissociation, les trous de mémoire… Ces mécanismes ne sont pas des failles, ce sont des stratégies de survie.
👉Le déni, c’est cette barrière invisible qui nous empêche de voir ce qui ferait trop mal, trop tôt.
👉 La dissociation, c’est ce bouton « pause » que le cerveau active quand la réalité est trop brutale.
👉Les souvenirs fragmentés, ce sont les pages d’un livre que notre esprit a mis de côté pour nous protéger.
Ton cerveau ne te trahit pas. Il a fait au mieux avec ce qu’il avait.
Si aujourd’hui, certaines réactions te dépassent, ce n’est pas que tu es « cassé·e », c’est qu’un système de défense est encore en place.
Et la bonne nouvelle ?
Ce qui a été mis en place peut évoluer. À ton rythme. Avec bienveillance.
🙏
Archives de l’étiquette : traumatisme
Plus de la moitié des patients des services psychiatriques ont vécu un (voire des) traumatisme(s) dans l’enfance*.
C’est ce qu’avance le psychiatre Bessel Van Der Kolk, dans son livre que je ne présente plus “le corps n’oublie rien”.
👇 Je m’explique 👇
📌 Une enfance chaotique, des conséquences catastrophiques
Ils ont été abandonnés, agressés, négligés, abusés, voire violés dans leur enfance ou témoins de violences familiales… et vivent, par la suite, avec ce stigmate d’être des, je cite “malades mentaux”.
Ce qu’il avance dans son livre, est bien évidemment appuyée par plusieurs études et vient rejoindre une autre étude : l’étude ACE.
Celle-ci montre que les expériences traumatisantes durant l’enfance (abus, négligence, instabilité familiale) augmentent le risque de problèmes de santé physique et mentale à l’âge adulte.
Elle met en évidence une corrélation entre le nombre d’expériences négatives et des issues comme les maladies chroniques, la dépression ou les comportements à risque.
On peut se demander ici, qui sont les vrais malades ?
Eux ? Ou la société qui ne condamne pas leurs agresseur•ses ?
📌 Pourquoi je vous en parle ?
Car je reçois des personnes en consultation, avec des troubles psy divers et variés allant de la dépression, à la bipolarité et à chaque fois, ce qu’elles me décrivent est systématique :
On s’intéresse plus à l’expression de leur maux, qu’à leurs origines.
Il est temps de porter un autre regard sur ces maladies, et au lieu de les juger sèvèrement par le tribunal public, peut-être de les regarder comme un indice sur quelque chose qui se serait joué dans l’enfance.
Comme m’a dit une patiente, en citant Michel Audiard :
“Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.” 🌟
👉 Et vous, accepteriez-vous de changer de regard sur ces maladies ?
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Sources :
– “Le corps n’oublie rien” Bessel van der kolk
– Baker et al, The Canadian Adverse Events Study: the incidence of adverse events among hospital patients in Canada. CMAJ. 2004 May 25;
– McFarlane AC, Bookless C, Air T. Posttraumatic stress disorder in a general psychiatric inpatient population. J Trauma Stress. 2001
– National trauma consortium
👋 Moi, c’est Margaux, je suis se×ologue, et je vous reçois à Boulogne-Billancourt ou en visio
