Il ne se passe pas une semaine sans que j’entende au cabinet :
“Je ne le fais pas assez, est-ce que c’est normal ? “,
“ J’aimerais que ça dure plus longtemps, je me sens nul·le quand je lis la durée normale d’un rapport “
“ Je n’ai pas de désir, je me trouve bizarre par rapport aux autres “
Ce que ces phrases traduisent de notre société : une sexualité chiffrée, normée et indexée.
📌Une sexualité tournée autour de la performance
S’il y a bien une question que je ne pose jamais en consultation : le nombre de fois où les partenaires font l’amour.
Pourquoi ?
Car nous sommes dans du quantitatif.
Comme je le précisais récemment dans un article de presse*, on ne va plus voir la sexualité comme la rencontre “ des corps et des cœurs “ mais comme une forme de sport avec des objectifs à atteindre.
Aujourd’hui, nous sommes dans un rapport très économique à la sexualité :
❌On compte le nombre de fois comme on compte nos pas.
❌On cherche à optimiser notre vie sexuelle avec pour seul but, l’orgasme.
❌On va calculer le nombre de partenaires en se disant que c’est trop ou pas assez.
Mais au nom de quoi ?
À quoi ça sert ?
À rien.
📌Quelques pistes pour s’en sortir :
✅Ne jamais, Jamais, JAMAIS se forcer …“même si ça fait longtemps”.
✅Cesser de vouloir faire plaisir à l’autre.
✅S’interroger sur ses propres désirs en répondant à la phrase suivante “si j’étais libre de ces injonctions, qu’est ce que j’adorerai faire…”
✅S’éloigner des injonctions et se rappeler que la norme, ça n’existe qu’en mathématiques.
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“ Sexualité : course à l’orgasme, fréquence des rapports… dire stop à l’hyper performance”
par Hélyette Arnault pour Auféminin, Janvier 2023.
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