Le “manque de temps” : symptôme d’une société devenue trop égoïste ? ❌

C’est après avoir eu 2 annulations à 4 heures de la consultation avec pour justification « j’ai du travail » que cette question m’est venue… 

Dans une société où tout va de plus en plus vite, « je suis débordée » est devenue une phrase hype, une phrase qui impressionne et pourtant en réalité, c’est une phrase frôlant la limite du snobisme qui sous-entend « je suis une personne importante ». 

📌 Une hiérarchisation du temps 

Ce qui m’a frappé dans la réponse de ces personnes, c’est qu’elles sous-entendent clairement que leur temps est plus important que le mien. 

Et je ne vous parle même pas lorsque je leur ai rappelé la politique d’annulation à savoir :  » toute séance non annulée  dans les 24h est due « …. 

Leur réponse fut à la hauteur de l’estime qu’ils portent à mon travail : nulle.

📌 Ce que cela dit de nous 

La thérapeute que je suis n’a pas pu s’empêcher de réfléchir à ce rapport au temps, mais aussi au rapport du temps des autres. 

À titre d’exemple, les personnes qui ont la fâcheuse habitude d’être en retard sont le symptôme de cette société qui va trop vite.

Derrière le retard, il peut se cacher plusieurs choses comme : 

–  « Remarquez-moi » 

– « Mon temps est plus important que le vôtre »

–  Mais pour beaucoup, cela peut cacher un manque d’affirmation de soi : « Pour eux, refuser une invitation reviendrait à se couper des autres. Mais ils y vont à reculons et sont donc en retard »* précise  Alexandra Rivière-Lecart, psychologue clinicienne à Paris et membre de l’Association française de thérapie comportementale et cognitive (AFTC), 

📌 Pour conclure 

 👉 Quoiqu’ il en soit, ce manque de temps est à mon sens symptomatique de notre société qui va trop vite, où l’on considère que son temps est plus important que celui des autres.

Il est temps (sans mauvais jeux de mots), à mon sens, de remettre du respect dans nos relations et de ne pas voir les autres comme des vulgaires services étant là pour répondre à nos désirs.

 👉 Et vous ? Avez-vous remarqué des rapports au temps de plus en plus complexes ? 

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#capitalismeinternalisé #rapportautemps

Stop à l’hyper-performance en sexualité ! ❌

Il ne se passe pas une semaine sans que j’entende au cabinet : 

 “Je ne le fais pas assez, est-ce que c’est normal ? “, 

“ J’aimerais que ça dure plus longtemps, je me sens nul·le quand je lis la durée normale d’un rapport “

“ Je n’ai pas de désir, je me trouve bizarre par rapport aux autres “ 

Ce que ces phrases traduisent de notre société : une sexualité chiffrée, normée et indexée. 

📌Une sexualité tournée autour de la performance

S’il y a bien une question que je ne pose jamais en consultation : le nombre de fois où les partenaires font l’amour. 

Pourquoi ?

Car nous sommes dans du quantitatif.

Comme je le précisais récemment dans un article de presse*, on ne va plus voir la sexualité comme la rencontre “ des corps et des cœurs “  mais comme une forme de sport avec des objectifs à atteindre.

Aujourd’hui, nous sommes dans un rapport très économique à la sexualité : 

❌On compte le nombre de fois comme on compte nos pas.

❌On cherche à optimiser notre vie sexuelle avec pour seul but, l’orgasme.

❌On va calculer le nombre de partenaires en se disant que c’est trop ou pas assez.

Mais au nom de quoi ?

À quoi ça sert ? 

À rien. 

📌Quelques pistes pour s’en sortir :

✅Ne jamais, Jamais, JAMAIS se forcer …“même si ça fait longtemps”.

✅Cesser de vouloir faire plaisir à l’autre.

✅S’interroger sur ses propres désirs en répondant à la phrase suivante “si j’étais libre de ces injonctions, qu’est ce que j’adorerai faire…”

✅S’éloigner des injonctions et se rappeler que la norme, ça n’existe qu’en mathématiques. 

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“ Sexualité : course à l’orgasme, fréquence des rapports… dire stop à l’hyper performance”

par Hélyette Arnault pour Auféminin, Janvier 2023. 

#sexualité  #sexologie #couple

Faire le bilan de son année : stop à cette expression du capitalisme internalisé ❌ 

Nous approchons le 31 décembre, et depuis quelques jours, il ne cesse de pulluler sur les réseaux sociaux et dans les magazines, la fameuse liste des bonnes intentions à prendre pour 2023. 

Je trouve ça extrêmement culpabilisant et, disons-le, réducteur de vouloir résumer une année à une simple colonne à double entrée de positif et négatif. 

📌 3 bonnes raisons d’arrêter les bonnes résolutions 

Une histoire de mot, de référentiel et d’argent. 

 📚 Le mot : 

 Le  terme bilan est un mot qui à la base appartient au champ lexical de la comptabilité…

 Je ne sais pas vous, mais moi voir mon année vulgairement comme une balance de positif et négatif me donne rapidement le cafard…

 📊 De quel référentiel parlons-nous ? 

Sur quels critères de réussite nous basons-nous pour affirmer qu’une année a été bonne ou mauvaise ?

Au nom de quoi ?

 💰 D’argent :

 À qui bénéficie votre frustration ?

Réponse : à toutes celles et ceux qui ont basé leur économie sur la frustration. 

 👉 Pour information : 

“L’économie des clubs de gym repose sur les abonnés absents. Ils s’inscrivent pour un an, souvent début janvier, s’y rendent un peu les premiers mois, puis abandonnent. Ces abonnés sont bien utiles car ils fondent l’économie des salles de sport” comme disait François Lévêque*.

Ça laisse à méditer…

📌 Respirons un coup…

Une alternative intéressante pourrait être d’arrêter de se mettre la pression, de faire les choses quand on en a envie dans le respect de soi et de sa volonté et non selon des injonctions sociétales qui existent. 

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#bilan2022 #bilan #travail #capitalismeinternalisé

 📷 : Charlotte Jolly de Rosnay

*Source : François  Lévêque,(2017) “Chapitre : Les abonnés absents des salles de sport” dans “ Les Habits neufs de la concurrence : Ces entreprises qui innovent et raflent tout” , Odile Jacob.

Le mal de notre époque a un mot : OPTIMISATION

(Ce n’est pas moi qui le dit, mais Gregory Pouy dans son incroyable Ted talk *)

 📌 Aujourd’hui, lorsqu’on regarde autour de nous, tout n’est qu’optimisation : 

✔️On va optimiser sa journée et travailler dans les transports en commun.
✔️On va optimiser son bien-être en alliant le combo ultime : yoga / méditation / alimentation saine, quitte à se lever à 5h du matin et finir épuisé·e en fin de journée. 
✔️On va optimiser nos corps pour rester mince (à ce titre, saviez-vous que les françaises étaient les plus minces d’Europe et pourtant 60 % souhaitent perdre du poids ? **). 
✔️On va optimiser nos vies en remplissant nos agendas déjà bien surchargés.
✔️On va optimiser ses salarié·e·s pour qu’ils fassent un maximum de tâches dans des temps records, pour au final, n’être qu’une ligne comptable comme les autres. 
✔️On va optimiser nos achats et acheter les produits les moins chers qui auront, sans doute, fait plus de kilomètres que nous dans notre vie. 

 👉 Mais au nom de quoi ?

 👉 Quand est-ce que nous sommes devenus des machines plus performantes que les autres ?

 👉 Quand est-ce que la performance a pris le pas sur nos vies ? 

 📌 Les conséquences de cette optimisation 

✖️Une planète qui brûle, des glaces qui fondent beaucoup trop vite.  
✖️Des troubles alimentaires, provoqués par les réseaux sociaux et cette optimisation du corps parfait.
✖️Des cabinets de psychologues, de psychothérapeutes; et de psychiatres bien trop remplis.
✖️Des droits humains bafoués, des vies déchirées, car après tout, un stade en plein désert avec la clim, c’est totalement normal : “ toujours plus “. 

 📌 Que faire ?

DÉ-CUL-PA-BI-LI-SER

C’est ok si je ne vais pas à la salle de sport à la poursuite de ce corps parfait (en vrai pour quoi faire ?) .

C’est ok, si je ne veux pas sortir ce soir (ou cette semaine), car j’ai besoin de temps pour moi.

C’est ok, si je ne veux pas accepter cette promotion car je ne veux pas renier ma vie personnelle.

C’est ok si ma vision de la réussite n’est pas celle promue par les autres. 

 👉 Il est temps de se libérer  des injonctions contradictoires. 

 👉 Se sentir en déséquilibre, c’est se sentir vivant.

 👉 Est-ce que, finalement, cette quête de plus serait le symptôme que nous ne sommes pas assez ? 

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*Source : “La réalité toxique de la course au bien être”,  Gregory Pouy pour le TEDxNantes
** Source : “Les femmes françaises sont les plus minces d’Europe”, France Bleu, Octobre 2013. 

#argent#couple#temps#égalitéprofessionnelle#féminisme#coupleetargent#internalizedcapitalism

“Équilibre vie pro / vie perso” : un plafond de verre qui ne dit pas son nom ? ❌

Oui vraiment.

Je sens venir certains pseudo-spécialistes du développement personnel me tomber dessus, mais avant ça, reposez cette souris que je ne saurai voir.

 👉 Avant tout, ce concept est un paradoxe à lui seul :

Pour “accompagner” les individus (et qui plus est les femmes) vers un mieux être, on va leur expliquer qu’il y a la vie professionnelle et la vie personnelle, et que nous avons deux attitudes à avoir.

Quelle douce ambivalence que de mettre des individus dans des cases pour les aider à mieux s’en sortir.

Il n’y a pas de vie professionnelle ou de vie personnelle, tout comme vous n’avez pas deux personnalités différentes entre la journée de travail et lorsque vous rentrez.

(Cette phrase a des conséquences dramatiques sur la vie intime des personnes que je rencontre en consultation).

Toutefois, ce n’est pas là que le bât blesse. 

👉 À l’origine, un concept anti-féministe :

La première fois que l’on entend parler de ce terme, c’est à la fin du 18ème siècle avec l’essor de l’industrialisation et la dissociation progressive entre le lieu de vie et le lieu de travail.

À cette époque, la plupart des organisations considéraient la vie familiale comme une «affaire de femmes» qui n’avait rien à voir avec la vie professionnelle et, «l’employé devait faire un choix puisque les responsabilités professionnelles et familiales sont inconciliables » ” *.

L’arrivée des femmes sur le marché du travail va bousculer cette dynamique puisqu’elles seules, vont devoir faire l’exploit de concilier les deux : travailler et maintenir le fonctionnement du foyer. 

👉 Les conséquences :

Corrigez-moi, mais il me semble ne jamais avoir entendu d’hommes parler “d’équilibre vie pro / vie perso”. 

Vous remarquerez que les personnes qui utilisent ce terme sont, dans la majorité des cas, des femmes.

Parler d’équilibre “vie pro / vie perso” contribue chez les femmes à une :

  • Une culpabilisation latente à celles qui “favorisent” leur carrière
  • Une augmentation de la charge mentale
  • Un stress au quotidien avec la sensation de “ne jamais être assez bien”.

Qui plus est, “l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle renvoie forcément à la notion de compromis et négociations” comme écrit Sabrina Tanquerel, et devinez qui va faire les compromis ? 

CQFD. 

👉 Utilisez cette expression avec des injonctions comme “trouvez votre équilibre” ou “10 façons de favoriser un équilibre pro/perso”, c’est, une nouvelle fois, faire porter aux femmes le poids bien trop lourd de la charge mentale.

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#argent #couple #égalitéprofessionnelle #féminisme #coupleetargent 

* Source : Sabrina Tanquerel. Dépasser la norme sexuée des politiques d’équilibre vie professionnelle – vie personnelle en entreprise pour construire l’égalité professionnelle femmes-hommes : analyse de deux contextes contrastés : la France et l’Espagne. Gestion et management. Université de Strasbourg, 2014. 

 🔗 Lien : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01142585

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7 signes qui montrent que vous avez intériorisé le capitalisme 💥

 👉Le mois dernier j’ai écrit un post sur cette notion nouvelle qu’est le capitalisme intériorisé (ou internalisé), qui est une injonction constante à la productivité.

Vous êtes peut-être en train de vous prélasser pendant vos vacances et, là, angoisse, vous pensez au travail et vous n’arrivez pas à empêcher cette boule au ventre.

C’est trop tard, vous n’arrivez plus à vous détendre et vous êtes même en train de vous demander si vous ne devriez pas « prendre un peu d’avance ».

Et si ce n’était pas vous le problème ? ❌

Et si ce n’était pas non plus votre entreprise ? ❌

Et si c’était finalement notre monde qui n’allait pas. ❌

 👉 Les 7 comportements du capitalisme intériorisé : 

1) Ta valeur est liée à ta productivité :
➡️ À quand remonte la dernière fois où vous avez regardé Netflix sans vous sentir coupable ? 

2) Tu ressens de la culpabilité quand tu fais quelque chose d’agréable et qui n’est pas lié au travail :
➡️ Est-ce qu’il vous arrive de faire des choses durant votre temps libre par simple amusement ? Personnellement, je ressens de la culpabilité à faire quelque chose qui ne soit pas dans un but “productif” ?

3) Tu priorises le travail au détriment de ta santé :
➡️ Combien de personnes vont travailler alors qu’elles sont malades ?

4) Tu assimiles le repos à la fainéantise :
➡️ Qui a déjà entendu “Work hard, Play Harder” ? Tout est dit. 

5) Tu hiérarchises tes activités :
➡️ Dans le capitalisme intériorisé, ce qui ne contribue pas à gagner de l’argent ou à s’améliorer est une perte de temps.

6) Tu donnes la priorité à ton travail plutôt qu’à tes proches :
➡️ Qui n’a jamais oublié de répondre un SMS une fois ou de manquer / reporter des rendez- vous ?

7) Tu es dans l’optimisation permanente  :
➡️ Que ce soit le poids, le reflet dans le miroir, parfois, nous cherchons toujours à faire plus, à optimiser tout, à être constamment une version 2.0 de nous-mêmes.

 📌 Et vous, qu’en pensez-vous ?
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#argent#couple#temps#égalitéprofessionnelle#féminisme#coupleetargent#internalizedcapitalism

Soyez la meilleure version de vous-même ou la phrase que je ne peux plus entendre  ❌

👉 Depuis quelque temps, j’écris et je lis énormément sur le capitalisme intériorisé. 

Lors d’un de mes posts, une personne m’a fait remarquer que ce phénomène venait toucher toutes les sphères y compris celle qu’on ne soupçonne pas : le développement personnel.

Comment ?

👉 Avec cette phrase très connue “Soyez la meilleure version de vous-même”.

Partant d’une bonne attention, cela signifierait donc que … 

– Ne pas faire 2h de sport par semaine,
– Ne pas manger équilibré,
– Ne pas pratiquer la méditation,
– Ne pas pratiquer la gratitude (expliquez moi d’ailleurs comment ça fonctionne) 

… aurait pour conséquence de ne pas être la meilleure version de nous-même ?

Et donc si je poursuis la réflexion, si je ne pratique pas tout ça, je ne suis qu’une version « cheap », « bas de gamme » de moi-même ?

 👉 Sérieusement ?

Je ne doute pas de certains effets positifs du développement personnel, mais à un moment donné, si on cessait juste d’être toujours “plus” ? 

Si on acceptait simplement qui nous sommes ?

Ce capitalisme intériorisé fait pas mal de victimes dont les femmes en ligne de mire (si vous ajoutez la charge mentale avec, c’est un aller-simple pour un tourbillon d’angoisses).

À vouloir avoir une vie professionnelle parfaite, des enfants parfaits, une alimentation parfaite… On arrive à un épuisement.

➡️ Et vous ? Que pensez-vous de cette injonction au bonheur permanent ? De cette course au plus ?

Je vous invite fortement à lire cet ouvrage, une bombe qui va venir secouer votre vision du monde, de Laetitia Vitaud, “En finir avec la productivité”.

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#argent#couple#temps#égalitéprofessionnelle#féminisme#coupleetargent#internalizedcapitalism#écoféminisme#développementpersonnel#développementantipersonnel

Et si on cessait de gérer nos vies comme on gère une entreprise ? ❌

(D’ailleurs si on cessait d’utiliser le mot “gérer” pour parler de sa vie?)

 👉 Petite anecdote :

Juin 2022 : Pour la première fois de ma vie en 7 ans, je me retrouve avec du temps, BEAUCOUP de temps. 

Au croisement de 2 routes professionnelles, cette pause s’impose à moi avant l’ouverture de mon cabinet en sexologie en Septembre 😍 (lien en commentaire). 

D’abord l’exaltation, est venu le temps des questions et de l’introspection.

Après 4 années intenses d’entrepreneuriat, je respire à nouveau.

Et puis, je me mets à observer… 

 👉 L’injonction à la productivité est partout et elle a un nom : Le capitalisme intériorisé. 

On la voit avec des phrases du type :

“Comment être la meilleure version de soi-même?”,
“Je ne suis pas disponible avant la prochaine pleine lune”,
“Est-ce que tu veux apprendre à optimiser ton temps ?”

Cette course au plus, à l’optimisation permanente de notre temps nous détache de nos aspirations profondes, de nos émotions, nous coupe de notre être et nous donne cet air occupé que l’on connait tous si bien.

Oui, car il faut avoir l’air occupé, car quand on est occupé, c’est qu’on a réussi sa vie, non ? 💸

Je ne compte plus le nombre de post LinkedIn où les personnes disent qu’elles sacrifient tout “mais c’est ok parce qu’elles ont atteint leur objectif”.

❌ Non ce n’est pas ok. ❌

 👉 Aujourd’hui prendre du temps pour soi est souvent synonyme de fainéantise, d’échec.

Preuve en est : le présentéisme si imbibé dans nos cultures managériales.

Cette course au temps n’est que l’échos d’une société qui va mal et n’est que le reflet d’une société qui en veut toujours plus, qui consomme toujours plus.

Optimiser sa vie, optimiser son job, optimiser son couple c’est oublier ce qui nous rend profondément humain. 

 👉 Il devient primordial de déconstruire notre rapport au temps, et à l’argent pour vivre plus durablement.

À l’heure où la planète brûle,
À l’heure où nos cerveaux brûlent aussi (on parle de burn-out non ?),
À l’heure où nos ressources s’épuisent…

Économisons-nous.

➡️ Et vous ? Avez-vous remarqué cette injonction permanente à la productivité ? 

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#argent#couple#temps#égalitéprofessionnelle#féminisme#coupleetargent#internalizedcapitalism#capitalismeintériorisé