Et si on arrêtait de mettre à distance nos émotions ? ❌️

“C’est à cause de mes hormones”

“Mon cerveau a du mal à déconnecter “

“Mon corps n’arrive plus à avancer”

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais nous avons toutes et tous parfois cette fâcheuse habitude de nous dédouaner de nos émotions comme si nous en avions honte.

Dans une époque qui prône le partage à outrance, je crois que nous n’avons jamais été autant éloignés de nous, de nos ressentis et de nos sentiments.

Nous sommes dans une ère où nous mettons notre cœur et notre corps à distance pour mieux s’en détacher.

📌Mais au nom de quoi ?

Depuis quand se sentir bouleversé·e est devenu honteux ?

Depuis quand ne plus rien ressentir est devenu le nec plus ultra ?

Sommes-nous en train de devenir des machines comme les autres où chaque émotion est programmée, calculée ?

Je vous prépare un prochain post sur ce sujet, mais je n’en peux plus d’entendre parler de “gestion des émotions”.

Une émotion est vivante, preuve en est son étymologie : “ex movere” qui signifie sortir de soi.

Pourquoi vouloir la mettre en cage ?

📌 Redonnons ses lettres de noblesse à nos ressentis

Osons-nous montrer vulnérable.

Osons parler de nous.

Osons dire “je suis bouleversé·e”, “je suis ému·e”, “je suis chamboulé·e”.

Aujourd’hui nous ne savons plus parler de nous, ni dire ce que l’on ressent tellement cette mise à distance est excessive.

Dès lors, comment s’attendre à ce que l’Autre en fasse autant ?

Comment espérer une communication fluide quand nous ne savons plus nommer ce qui nous traverse ?

👉 Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

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#couple#communication

“ La circonstance qui est à l’origine du reproche n’en est pas forcément la cause réelle: elle déclenche seulement l’amplification d’un élément jusque-là dormant. “ Mony Elkaïm

Cette phrase, nous devrions toutes et tous l’avoir en tête.

 📌Ce qu’il faut en comprendre :

Généralement, il y a le motif primaire de dispute, et ce que l’on reproche fondamentalement à l’autre (le motif secondaire), parfois plus profond, parfois plus enfouie, et parfois même, présent depuis des années.

C’est quelque chose que je rencontre fréquemment en consultation

 📌Comprendre ce que l’autre nous renvoie, l’analyser, faire un travail sur soi, afin de désamorcer un grand nombre de situations.

– Qu’est-ce qui m’énerve exactement ?
– Pourquoi je ressens cette colère / frustration / tristesse ?
– Comment aurais-je voulu que mon / ma partenaire agisse ?
– Est-ce que cette colère ne provient que de la situation ou il y a quelque chose derrière ?
– Est-ce la première fois que cette situation vient me bousculer ? Sinon, qu’a-t-elle de semblable avec les autres fois ?

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#sexologie#thérapie#thérapiedecouple

« Nous sommes dans une époque où tout va trop vite, trop fort, où le mieux est forcément ailleurs, où l’on désire ce que l’on ne possède pas et où l’on possède ce qu’on ne désire pas …»

Ces mots sont ceux de l’édition spéciale de ma newsletter pour Kessel Media.

En ce Lundi matin, si nous prenions un temps, ne serait-ce qu’un instant pour réfléchir à nos relations, et à comment nous les envisageons ?

Quelle place nous leur faisons ?

Comment nous les cherissons ?

Comment être sûr que nos désirs soient bien les nôtres et non ceux des autres ?

👉 Et vous ? Qu’est ce que ces mots vous inspirent ?

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#PhilosophieduLundi

La nymphomanie : une invention sexiste ?

Dans le cadre de ma participation au live sexo avec Santé Magazine il y a quelques mois, nous sommes revenus sur un concept qui mériterait d’être quelque peu questionné, mais surtout…dépoussiéré.

📌 Petite histoire

Pendant très longtemps, nous avons appelé “nymphomanes” des femmes qui avaient envie de faire l’amour.

La nymphomanie peut être définie comme : “Un dysfonctionnement de l’utérus (le terme signifiant furie de l’utérus), menant à un appétit sexuel plus grand que la norme définie”.

Sauf que personne n’est à même de savoir ce qu’est la norme définie.

Enfin si… selon les normes à l’époque imposées aux femmes.

Selon l’historienne Carol Groneman, « la nymphomanie est une métaphore, une expression des fantasmes, des peurs et des angoisses associées à la sexualité féminine à travers les âges ». *

C’est le sexologue allemand Krafft Ebing qui définit pour la première fois le terme « nymphomane », au cours du XIXe siècle.

Vous vous en doutez, ce mot avait une connotation extrêmement péjorative : “comment une femme pourrait-elle considérer sa sexualité autrement que pour faire des enfants ?”

📌 Plus que de nymphomanie, on parlera davantage aujourd’hui de compulsion sexuelle ou d’hypersexualité.

La différence : Ces termes s’appliquent aussi bien aux hommes qu’aux femmes,

Car, quoiqu’il en soit, ceux-ci invoquent la question de la souffrance.

S’il y a une souffrance, une détresse psychologique qui a un impact sur les autres sphères de sa vie.

Par exemple, si la personne a besoin de se masturber 20 fois par jour, et que ça l’empêche de travailler (en l’obligeant à sortir de réunion par exemple).

Cette détresse est la symptomatique de quelque chose de plus profond, et il faut se rendre auprès d’un·e psychologue / psychiatre.
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*Sources :
“Mythe de la nymphomane, réalité sexiste ?”, article de Mylene Wascowiski

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#Sexologie#Nymphomanie

Non : les femmes ne perdent pas leur libido en vieillissant ! ❌

 📌 Selon une étude* menée sur 15 ans et sur près de 3000 femmes : 

Oui, les femmes continuent à avoir du désir : 25 % des femmes interrogées considèrent le sexe comme très important, peu importe leur âge. 

Ces nouveaux travaux sont très intéressants car ils viennent apporter un nouvel éclairage sur une sexualité post 50 ans très souvent cliché : 

. «Certaines études antérieures ont suggéré […] que toutes les femmes perdaient leur intérêt pour le sexe en vieillissant.  Mais dans la réalité, ce n’est vraiment pas le genre d’histoire que j’entends de la part de toutes mes patientes » déplore Dr. Holly Thomas, à la tête de l’étude.

 📌Au travers l’étude, on y apprend que :  

 👉La sexualité change et qu’elle diffère à 40 ans qu’à 20 ans, à 60 ans qu’à 40 ans et à 80 ans qu’à 60 ans mais le désir reste présent. 

 👉Les femmes de l’étude qui accordaient une grande importance à la sexualité présentaient les caractéristiques suivantes : 

– Plus diplômées / des facteurs socio-économiques plus importants

– Une bonne santé mentale

– Avoir connu une meilleure satisfaction sexuelle avant d’arriver à la quarantaine.

 📌Ce qu’il faut retenir : 

Apprenons à nous défaire de ce que l’on considère comme “normal” ou “évident” au quotidien, que cela concerne la sexualité ou pas.

Interrogeons-nous sur ces pensées toutes faites, et demandons-nous d’où elles viennent. 

Très souvent, elles font plus de mal que de bien en consultation.

 👉Et vous ? Que considériez-vous comme normal qu’il ne l’était pas finalement ? 

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Source : 

“ It’s a myth that women don’t want sex as they age, study finds “, CNN Health, Mai 2023

Les préliminaires n’existent pas

Voilà, c’est dit.

Je vous laisse imaginer le blanc qui suit cette phrase en consultation…

Et histoire de rajouter un peu de piment, je peux m’empêcher de prononcer la phrase suivante :

« Préliminaires à quoi exactement ? » 

Ahhhh nous y voilà.

📌 Un peu de contexte 

Il s’agit d’un mot récent puisqu’il n’a que 120 ans et nous vient de..Freud. 

Freud est l’inventeur du concept des préliminaires et les mentionne pour la première fois dans son ouvrage « Trois essais sur la théorie sexuelle » (1905). 

Au-delà de nommer, il vient écrire et planter le script érotique que l’on connait actuellement (le fameux triptyque) : baiser langoureux / préliminaires / pénétrati0n.

Ce triptyque porte un nom « Script Freud Porn”, théorisé par Alexandre Lacroix dans son récent ouvrage*.

📌 Des conséquences désastreuses sur la santé sexuelle des femmes…

En effet, le terme préliminaire a des répercussions désastreuses sur les femmes ayant des rapports sexuels avec les femmes, car, puisqu’on considère qu’elles ne font pas vraiment l’amour, elles sont bien moins suivies en santé sexuelle :

 » Les femmes lesbiennes, bisexuelles et autres FSF** sont « invisibilisées » au niveau épidémiologique, en ce qui concerne le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et, par extension, les autres infections sexuellement transmissibles (IST) « .

📌 Comment s’en sortir ?

– Accepter l’idée que faire l’amour est pluriel.

– Déconstruire son script érotique en l’interrogeant.

– Identifier ce que l’on fait par automatisme vs par plaisir.

– Oser inverser l’ordre des pratiques

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* Source :

– « Apprendre à faire l’amour », Alexandre Lacroix.

–  » Santé sexuelle et reproductive des femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes en Suisse » Sylvan Berrut, Anne Descuves, Stéphanie Romanens-Pythoud, Emilien Jeannot Dans Santé Publique 2022/HS2 (Vol. 34),

** FSF : Acronyme utilisé en santé sexuelle pour parler des femmes ayant des rapports sexuels avec les femmes.

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#preliminaires 

Et si ce soir, vous ne faisiez pas l’amour ? ❌

Aujourd’hui, jour de la Saint-Valentin, comme peut-être beaucoup de couple, vous allez vous rendre dans un restaurant, et puis peut-être, vous ferez l’amour en rentrant.

Banal me diriez-vous ? Pas vraiment.

Dans les relations hétérosexuelles, combien de femmes se sont demandées si le fait d’être invitée – au restaurant / au dîner / à boire un verre – aller amener vers un rapport sexuel ?

Beaucoup.

Ce phénomène porte un nom : la dette sexuelle.

La dette sexuelle, en quelques mots, c’est le fait de se sentir redevable d’une quelconque activité sexuelle sous prétexte d’avoir reçu un service ou un cadeau ou que l’autre se soit montré gentil, serviable et généreux.

Plus succinctement : on fait l’amour pour dire “merci”.

Généralement, il s’agit d’un phénomène intériorisé dont la plupart des personnes n’ont pas conscience.

Il prend racine durant l’enfance, où l’on apprend dès petit·e·s qu’il faut faire un bisou pour dire merci (cela va sans dire que le consentement de l’enfant est inexistant qui plus est).

Dès lors, malgré nous, nous faisons cette association “intimité = remerciement”, association qui ne nous quittera jamais.

Le sentiment de dette sexuelle arrive à n’importe quel moment de la relation, que ce soit le premier rendez-vous ou que l’on soit en couple depuis des années.

Vous vous sentez concerné·e·s ?

Pas de panique.

Que faire pour s’en sortir :

– Identifier ce qui provient de votre propre désir que de l’intériorisé.

– Savoir répondre à la question “de quoi j’ai envie ?”.

– Se demander : “S’il / elle n’avait pas fait ceci, est-ce que j’agirai différemment ?”.

– Être en véritable connexion avec vos sens pour identifier ce dont vous avez envie.

– Se dire que c’est ok de ne pas faire l’amour après un rendez-vous galant.

– Se répéter qu’il ne faut jamais se forcer et ne jamais faire les choses par

“conventions sociales”.

 🔥 Ce post est issu d’une corédaction avec My Lubie  🔥

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#SaintValentin

De quelle intimité parlons-nous ?

Je profite de ce début de semaine pour laisser diffuser cette réflexion…

Dans mon cabinet, les couples que je reçois me font souvent remarquer leur absence d’intimité (c’est d’ailleurs le motif de consultation).

📌 Mais de quelle intimité parlons-nous ?

Dans le sens commun, quand on parle de l’intimité du couple on sous entend souvent la sexualité.

Sauf qu’en creusant un peu plus, l’intimité est bien plus riche que cela.

L’intimité est définie par le CNTRL comme  » Vie intérieure profonde, nature essentielle (de quelqu’un); ce qui reste généralement caché sous les apparences, impénétrable à l’analyse ».

La véritable intimité est profonde, insondable en extérieur.

📌 Une intimité psychique puis physique

Faire l’amour avec l’Autre c’est s’ouvrir, dans tous les sens du terme.

Beaucoup de couples que j’accompagne en consultation, ont perdu cette intimité psychique, cette connexion à l’autre, ces échanges profonds…bref, tout ce qui fait le ciment du couple.

Beaucoup évoluent côte à côte sans évoluer ensemble.

Beaucoup se parlent mais ne communiquent plus.

Beaucoup cohabitent mais ne vivent plus ensemble.

Dès lors cette question me vient :

👉 Comment espérer une intimité physique quand l’intimité psychique n’est plus ?

👉 Qu’en pensez-vous ?

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#Couple#intimité

15 idées-cadeaux pour tous les budgets pour la Saint-Valentin !

Qu’on soit pour ou contre, qu’on le fête ou pas, peu importe votre camp, tant qu’il y a de l’amour ! ❤️

Si jamais vous souhaitez fêter la Saint-Valentin, mais que vous êtes en manque d’inspiration ou que vous n’avez pas un grand budget, j’ai ce qu’il vous faut. 

Voici quelques idées-cadeaux pour toutes les bourses pour fêter la Saint-Valentin : 

👉Gratuit :

– Une lettre d’amour expliquant pourquoi vous aimez votre partenaire

– Une chanson rédigée pour elle/lui

– Un poème pour elle/lui écrit soit par vos soins, soit recopié à la main

– Un massage maison (à condition d’avoir l’huile)

👉Autour de 10 euros :

– Un pique-nique improvisé sur le sol du salon sur un plaid moelleux et de quoi ravir vos papilles. 

– Une bonbonnière avec des “bons cadeaux” : bon pour un massage, bon pour une douche à deux, bon pour un baiser langoureux. (Coût de la bonbonnière : 5 euros)

– Transformez votre salle de bain en mini spa avec quelques bougies, une lumière tamisée, et un savon qui sent bon. 

– Une séance de cinéma “maison” avec des popcorns que vous aurez achetés, des chocolats, un plaid, des coussins confortables et un film que vous aimez tous les deux. 

👉 Entre 20 et 50 euros : 

– Un restaurant en amoureux

– Une séance de cinéma (popcorn inclus) 

– Un album photo de votre couple sur l’année (ou les années) qui viennent de s’écouler

👉Entre 50 et 80 euros : 

– Mon programme (oui oui) “ 25 jours pour se redécouvrir dans son couple” 

– Un très bon restaurant

👉 Plus de 80 euros : 

– Une nuit d’hôtel

– Un·e baby-sitter pour s’occuper de vos enfants le temps d’une soirée au restaurant

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#SaintValentin #IdéesCadeaux

“La première personne que l’on doit désirer, c’est soi-même.”

Phrase que je prononce souvent en consultation, vient très souvent la réponse de mon interlocuteur·rice : 

“Oui, mais comment ?”

👉Ma réponse : Cela passe par l’estime de soi. 

L’estime de soi, cet ingrédient mystère qui va venir influencer la libido. On ne peut désirer l’autre si on ne se désire pas soi.

Comment pouvons-nous envisager une vie intime si notre rapport à nous-même est conflictuel ? 

Hasard (ou pas), dans le numéro de janvier de Psychologies Magazine, Christophe André, psychiatre, revient sur cette notion qu’il a vu évoluer au cours de sa pratique. 

👉Voici quelques clés pour la comprendre. 

📌Qu’est-ce que l’estime de soi* ?

C’est le rapport intime que nous entretenons avec nous-mêmes et qui répond à 3 questions*  : 

1. Comment je me vois ?

2. Comme je me juge ?
3. Comment je me traite ?

Répondre à ces 3 questions permet d’ores et déjà de savoir où vous en êtes à l’instant T. 

📌Quels sont les piliers de l’estime de soi ?

1. Le regard amical sur soi.

2. Le juste lien aux autres

3. L’ouverture au monde

📌Comment se manifestent les troubles de l’estime de soi ?

Ces troubles viennent s’appuyer là où ça fait mal, sur nos blessures psychiques. 

En consultation, ce peut être : 

– Anxiété de la performance

– La mise en échec permanente affective

– La répétition d’un schéma

– Les comportements d’évitement

C’est normal de ne pas avoir envie de l’Autre si toi même, tu n’es pas à l’aise avec ton corps.

C’est normal de ne pas avoir de désir si tu es dans une place psychique et émotionnelle inconfortable.

C’est normal de ne pas ressentir l’envie quand ta tête, ça bouillonne.

👉Et vous ? Saviez-vous que l’estime de soi était nécessaire à une vie intime ? 

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* Source : Psychologie Magazine, Janvier 2024, Interview avec Christophe André. 

#estimedesoi