Aujourd’hui, j’avais envie d’adresser un des stéréotypes les plus tenaces en matière de sexualité.
En toute honnêteté, il ne passe pas une semaine sans que je n’y sois confrontée, alors parlons-en une bonne fois pour toute.
(Bon…on le sait que j’en reparlerai car le sujet est trop important pour ne l’aborder qu’une seule fois 😇).
Breaking news : Les hommes font aussi l’amour avec leur tête.
Dans la grande majorité des cas de dysfonctions érectile, celle-ci est d’origine psychologique.
Bien évidemment, avant de pouvoir l’affirmer, en consultation, il faut isoler la cause médicale avec un contrôle chez urologue / andrologue car ça peut être le symptôme de problèmes cardiaques notamment.
Une fois fait…
Que ce soit la pression au travail, une envie permanente d’assurer sur tous les plans, la peur de devenir père, le stress, l’anxiété, un manque de confiance en soi…tous ces facteurs (et encore j’en oublie pas mal) peuvent influencer l’érection.
Sauf qu’on en parle pas.
Nul part.
On répète inlassablement la dimension automatique de la sexualité masculine (en nourrissant par la même occasion des stéréotypes tenaces).
Résultat des courses ?
Un cercle vicieux qui s’installe, où l’homme se pense anormal (surtout si le trouble érectile arrive jeune), et donc stresse, et donc trouble érectile renforcé etc.
Alors disons-le :
« Non messieurs, vous ne faites pas l’amour qu’avec votre sexe.
Votre corps vous dit parfois ce que votre tête ne veut pas entendre 😉 ».
PS : Si vous avez envie d’en savoir plus, j’en parle énormément dans mon essai 🙏
Archives de l’étiquette : sexualité
« Il est temps de réinventer le contrat. »
C’est ce que je dis à 90 % des couples que j’accompagne quand ils viennent consulter pour une baisse de désir.
On croit que la sexualité est spontanée, naturelle, libérée. Mais en réalité, comme tout le reste, elle suit des codes : ce qu’on appelle les scripts érotiques (je reviendrai dessus dans un autre post).
📌 Le contrat sexuel, c’est quoi ?
Sans même s’en rendre compte, chaque couple établit un « contrat » en début de relation :
👉 La fréquence des rapports
👉 Les pratiques qu’on adopte (ou qu’on évite)
👉 Les mots qu’on s’autorise à dire
👉 Les lieux où l’on fait l’amour
👉 Les scénarios qui se répètent
C’est inconscient.
Mais au fil du temps, ce contrat devient une routine.
Et c’est là que ça coince.
Parce que nous, on évolue, mais lui, non.
📌 Comment réinventer son contrat sexuel ?
1️⃣ Prendre conscience du contrat existant
Faites le point sur vos habitudes : quels sont les non-dits, les interdits tacites, les répétitions ?
2️⃣ Identifier ce qui a changé
Vos envies ne sont plus les mêmes qu’au début : lesquelles ont émergé ? Lesquelles se sont effacées ?
3️⃣ Exprimer sans pression
Parlez-en sans attente immédiate. Le but n’est pas d’imposer, mais d’explorer ensemble.
4️⃣ Créer un nouveau cadre
Réinventer un espace de désir où chacun se sent libre d’évoluer, d’expérimenter, sans peur du jugement.
👉 Et vous, avez-vous déjà revisité votre contrat sexuel ?
Si vous sentez que le dialogue est compliqué, je peux vous accompagner.
Parlons-en.
“Les hommes ont plus de besoins que les femmes “ : FAUX
Selon Enquête sur la Sexualité en France*, 73% des femmes et 59% des hommes français adhèrent à la croyance selon laquelle « par nature, les hommes ont plus de besoins sexuels que les femmes ».
Le problème de ces stéréotypes est qu’ils ne sont pas sans conséquences, puisque beaucoup de Françaises et de Français vont se repérer, et parfois même se construire en fonction d’eux.
Selon le dernier rapport du Haut Conseil à L’Égalité (HCE) entre les Femmes et les Hommes, les Français·e·s ont du mal à se détacher des stéréotypes associés à leur genre.
En effet, on observe chez les hommes une adhésion toujours plus forte aux stéréotypes masculinistes et chez les femmes une injonction importante à la féminité :
Par exemple, 70 % des hommes pensent encore qu’un homme doit prendre soin financièrement de sa famille pour être respecté dans la société ou 13 % qu’il faut avoir beaucoup de partenaires sexuels.
Cette croyance a des incidences sur les pratiques sexuelles des femmes qui reconnaissent accepter davantage d’avoir des rapports sexuels sans en avoir envie.
Je le constate jour après jour dans ma pratique.
Dramatique.
J’aime à dire que les femmes ont autant de besoins que les hommes, la différence réside en l’accueil qui leur est fait par la Société.
👉 Et vous, qu’en pensez-vous ?
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Sources :
Bajos, N., Ferrand, M., Andro, A., avec la collaboration d’ Prudhomme, A. (2008) . La sexualité à l’épreuve de l’égalité. Dans Bajos, N. et Bozon, M. (dir.), Enquête sur la sexualité en France Pratiques, genre et santé. ( p. 545 -576 ). La Découverte.
BAROMÈTRE SEXISME – VAGUE 3 – JANVIER 2024
Étude réalisée par Viavoice pour le Haut Conseil à l’Egalité entre les Femmes et les Hommes
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Impact des Smartphones sur nos Relations Amoureuses
« Ah mais la TV dans la chambre, c’est un tue l’amour «
Combien sommes-nous à avoir pensé cette phrase ?
Beaucoup.
Combien sommes-nous à nous endormir avec nos téléphones ?
Bien plus.
La TV avait l’avantage, d’être une activité “commune” dans le couple.
Le problème des téléphones, c’est que chacun est dans son monde sans aucune possibilité de connexion. Dans la chambre, vous n’êtes pas 2, mais 4 en réalité.
On ne se rend pas compte de l’impact des téléphones sur nos vies de couple.
Dans le lit, ce sont de véritables tue-l’amour, car ils empêchent tout partage, tout échange, toute communication qui, je vous le rappelle, sont les piliers du couple.
À titre personnel, j’ai décidé d’opérer une vraie digital detox le week-end car ouvrir les réseaux sociaux était devenu un réflexe.
👉 Faites le test, le soir en rentrant, déposez vos portables dans l’entrée et regardez ce qu’il se passe.
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La sexualité après un arrêt de grossesse
La sexualité après un arrêt de grossesse *
Comment faire ?
* “Petite” précision, derrière arrêt de grossesse, j’inclus les arrêts de grossesse spontanée (communément appelés fausses couches), volontaires (IVG), médicaux (IMG).
Car oui, s’il y a bien un sujet dont on parle peu, c’est celui-là.
Voici 3 conseils pour reprendre une sexualité après un arrêt de grossesse.
Mais avant tout, sache que c’est normal si …
Ça prend du temps : Ne te mets en aucun cas la pression pour “reprendre”, ce qui vient de t’arriver est difficile
C’est dur émotionnellement : La libido, est un élan vital. Que cette grossesse se soit arrêtée de façon voulue ou non, c’est normal de ne pas se sentir bien.
Tu traverses une période difficile, une période de deuil.
Est-ce que tu dirais à une amie de se “motiver” pour reprendre une activité intime après un décès ? Non. Alors, traverse cette période comme tu en as envie.
Tu as dû mal à ressentir ton désir: Concrètement, ce qui a été, à la base, une zone de plaisir est devenue une zone de souffrance (physique et/ou psychique) et notre cerveau ayant bonne mémoire, il ne va vouloir retraverser les mêmes épreuves. Comme pour se protéger, ton cerveau va bloquer le moindre soupçon de désir. C’est sa façon de vous protéger.
Alors comment faire ?
1. Ne te force pas
Comme je viens de le dire, avant toute chose, il ne faut absolument pas se forcer.
1. Reconnecte-toi peu à peu avec ta sensualité
Pour se reconnecter la sexualité, il y a 4 étapes, et la sensualité en fait partie.
N’hésite pas à prendre des douches en pleine conscience pour ressentir l’eau sur ta peau, l’odeur du gel douche, la chaleur de l’eau. C’est le concept de Queen Shower développée par ma consoeur Camille Bataillon. Fais de ta salle de bain un boudoir chaud et enveloppant.
Si tu en as les moyens, tu peux t’offrir un massage ou même mieux, demander à un proche de te masser en évitant les parties intimes.
2. Cultive la douceur lors des rapports
La sexualité après un arrêt de grossesse ne sera pas la même qu’avant pendant quelque temps, mais promis, ça revient. En attendant, lors des rapports intimes, je t’invite fortement à mettre beaucoup de douceur, que ce soit dans les étreintes, dans les baisers, dans les caresses ou même dans le rythme.
3. Apprends
4. Fais toi aider
Et si jamais c’est trop difficile, seule, n’hésite pas à te tourner vers un professionnel de la santé mentale comme des psychologues ou des sexologues.
👉 Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
📚Quelques ressources :
– Livre : “3 mois sous silence” de Judith Aquien
– Podcast : “Une fausse couche comme les autres” podcast en 8 épisodes produits par Slate.
– Podcast : Les épisodes 4, 26 et 212 du podcast Bliss Stories
La sexualité : témoin privilégié des dysfonctions dans le couple ? ❌️
👉 On pense le rapport sexuel libre de tout et loin des tracas du quotidien, des frustrations, des ressentis.
On l’imagine vivant dans sa propre réalité et ne répondant pas aux conflits et aux tracas du quotidien.
On attend de lui qu’il soit un espace ressource.
👉 Pourtant, très souvent, il n’est que la poursuite du discours d’un couple.
Une baisse de désir pour l’autre peut cacher, par exemple, une blessure encore ouverte, un manque de communication, une absence de partage, des tensions non résolues, des frustrations encore présentes…
Inconsciemment, nous pouvons vouloir profiter de l’intimité pour rétablir un équilibre.
« J’estime que tu me dois quelque chose donc je profite de l’intimité pour rétablir la relation. »
Bien évidemment, tout cela est inconscient.
👉 Comment faire si vous vous retrouvez dans ce schéma ?
• Rappelez vous que la sexualité doit être un espace libre, gai et joyeux.
• Communiquer à cœurs ouverts sur vos frustrations.
• Parler de vos envies
• Demandez-vous si la baisse de desir est souci de fond ou de forme : Est ce que vous n’avez fondamentalement pas de désir ou est-ce que celui ci n’a pas la place pour s’exprimer ? Qu’est ce qui l’en empêche ?
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Découverte du BDSM et intelligence émotionnelle avec Carlotta | Épisode 10 Basium Podcast
Qui a dit qu’on ne pouvait pas se réinventer à 40 ans ?
Nous avons toutes et tous en tête des histoires de reconversion professionnelle, des changements de vie, des voyages à l’autre bout du monde avec à chaque fois cette même quête : se réinventer.
Et si nous n’avions pas besoin d’aller aussi loin pour se découvrir ?
Et si le premier voyage était en soi ?
Et si la toute première pierre à poser se trouvait au niveau de notre intimité ?
Cette histoire, c’est celle de Carlotta. Après une vie sexuelle hétérosexuelle “classique”, “rangée” à 40 ans, elle réinvente sa sexualité en s’autorisant une sexualité bi, et très libertine.
Elle découvre peu à peu son attrait pour le BDSM jusqu’à devenir domina.
Cette nouvelle intimité va s’exprimer au-delà de la dimension purement physique pour évoluer dans le domaine de la cérébralité.
Oui, vous avez bien entendu.
Le BDSM avec Carlotta, est loin des clichés que l’on peut avoir, car elle le voit comme un art de vivre, une forme de respect, avec des codes pour se comporter. Dans sa pratique, elle met beaucoup d’intelligence émotionnelle, de l’intuition et un immense respect pour son soumis ou sa soumise.
Vous le découvrirez par vous-même, mais elle refuse systématiquement les personnes qui lui disent “je n’ai pas de limite” car le consentement est plus que central.
C’est un épisode surprenant, loin de l’image que l’on pourrait avoir du monde du BDSM, où l’on ressent dans Carlotta cette intelligence émotionnelle qui nous manque tant dans les rapports plus conventionnels.
Et si finalement, ce sont eux, qui avaient raison ?
Je n’en dis pas plus et vous souhaite une belle écoute
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“Le sexe est inné, la sexualité s’apprend.”
Ces mots proviennent de ma consœur Diane Deswarte, avec qui j’ai la joie de co-animer Basium, notre podcast pour parler de sexualité autrement.
Derrière cette phrase, cache une réalité dont on parle peu : La sexualité est un apprentissage.
Il n’y a rien de naturel ni d’intuitif dans tout cela.
Chaque individu va essayer de faire ce qu’il peut avec les moyens dont il dispose, avec l’éducation sexuelle qu’il a reçue pour essayer de faire en sortes d’avoir une vie sexuelle épanouissante.
C’est parfois très bancal, car la société nous présente la sexualité comme étant quelque chose de tellement naturel, qu’on n’ose pas dire qu’on ne sait pas ou on n’ose pas chercher l’inform ation.
Le travail en sexologie, lors d’une consultation, est finalement de déconstruire certaines croyances et favoriser une exploration de soi, de l’autre, sans jugement ni tabou pour accéder à une sexualité épanouie, joyeuse et légère.
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🎧 Épisode 5 : Sexsomnie, un témoignage indispensable. 🎧
Vous ne le savez peut-être pas, mais je suis co-hôte d’un podcast pour parler de sexualité autrement : Basium
Aujourd’hui, nous allons vous parler d’un sujet éminemment complexe et peu abordé : la sexsomnie.
👉La sexsomnie est un type de parasomnie, un trouble du sommeil qui intervient en pleine nuit de manière inconsciente.
Elle se caractérise par un comportement sexuel incontrôlable et dont la personne atteinte ne garde aucun souvenir.
👉Très peu documentée et assez rare, la sexsomnie est loin d’être anodine car elle peut provoquer des problèmes physiques et psychologiques chez la personne atteinte qui n’a aucun contrôle sur ses crises ainsi que des problèmes juridiques, notamment dans le cadre d’agressions sexuelles.
👉C’est pour sensibiliser, ouvrir des discussions que Clément a pris la parole sur ce sujet qui le touche depuis des années.
Aussi, c’est pour permettre aux personnes qui vivent cette situation et qui écouteront ce podcast, de comprendre ce qui leur arrive et surtout, apprendre à gérer la situation pour se protéger eux-mêmes et protéger les autres.
Nous vous souhaitons une très belle écoute 😘
📍Le lien de l’épisode : https://linktr.ee/basium.podcast
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#podcast #basium #basiumpodcast

Non : les femmes ne perdent pas leur libido en vieillissant ! ❌
📌 Selon une étude* menée sur 15 ans et sur près de 3000 femmes :
Oui, les femmes continuent à avoir du désir : 25 % des femmes interrogées considèrent le sexe comme très important, peu importe leur âge.
Ces nouveaux travaux sont très intéressants car ils viennent apporter un nouvel éclairage sur une sexualité post 50 ans très souvent cliché :
. «Certaines études antérieures ont suggéré […] que toutes les femmes perdaient leur intérêt pour le sexe en vieillissant. Mais dans la réalité, ce n’est vraiment pas le genre d’histoire que j’entends de la part de toutes mes patientes » déplore Dr. Holly Thomas, à la tête de l’étude.
📌Au travers l’étude, on y apprend que :
👉La sexualité change et qu’elle diffère à 40 ans qu’à 20 ans, à 60 ans qu’à 40 ans et à 80 ans qu’à 60 ans mais le désir reste présent.
👉Les femmes de l’étude qui accordaient une grande importance à la sexualité présentaient les caractéristiques suivantes :
– Plus diplômées / des facteurs socio-économiques plus importants
– Une bonne santé mentale
– Avoir connu une meilleure satisfaction sexuelle avant d’arriver à la quarantaine.
📌Ce qu’il faut retenir :
Apprenons à nous défaire de ce que l’on considère comme “normal” ou “évident” au quotidien, que cela concerne la sexualité ou pas.
Interrogeons-nous sur ces pensées toutes faites, et demandons-nous d’où elles viennent.
Très souvent, elles font plus de mal que de bien en consultation.
👉Et vous ? Que considériez-vous comme normal qu’il ne l’était pas finalement ?
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Source :
“ It’s a myth that women don’t want sex as they age, study finds “, CNN Health, Mai 2023
