La contrepartie dramatique de cela ?
Moins une femme sera diplômée, et plus elle se forcera à avoir des rapports non consentis pour faire plaisir à son partenaire.*
📌 Concrètement :
16,9 %* des femmes âgées entre 35 et 49 ans, sans diplôme, déclarent qu’il leur arrive souvent d’avoir des rapports sexuels sans en avoir envie, contre 7,4% des femmes ayant un diplôme supérieur à un Bac + 2.
📌 Ce qu’il faut comprendre de ces chiffres :
Comme nous le dit l’étude : “ […] plus diplômées, plus autonomes financièrement, les femmes disposeraient ainsi de capitaux sociaux pour négocier ce qui se joue dans les rapports sexuels”.
👉 Pourquoi ?
C’est là où la situation se complexifie.
Inconsciemment, subsiste l’idée qu’une femme doit répondre à son “devoir conjugal”, quand bien même cette notion n’existe plus dans les textes de loi.
Pour les femmes diplômées, avoir un bagage académique de niveau supérieur, leur permet d’avoir plus de pouvoir, et donc de se sentir plus libre de refuser un acte sexuel.
👉 La différence ?
Elles ne se sentent plus “redevables” de leur mari.
👉 Cela soulève la question du consentement explicite chez les femmes qui dépendent économiquement de leur conjoint.
Ont-elles vraiment envie lorsqu’elles disent « oui » à leur partenaire ?
De l’argent à la dépendance, il n’y a qu’un pas.
En tant que sexologue, il s’agit de mon devoir d’identifier les rapports non consentis et de comprendre leur motivation première.
____________
* Chapitre « Accords et désaccords : variations autour du désir », Nathalie Bajos et Michel Bozon. Enquête sur la sexualité en France. Pratiques, genre et santé. La Découverte, 2008
Étude réalisée sur une population de 12 000 personnes.
Champ : Personnes ayant des rapports avec un partenaire de sexe opposé.
#argent #couple #égalitéprofessionnelle #féminisme #coupleetargent #dépendanceéconomique #violenceéconomique