Comment détecter que l’un·e de vos collègues est victime de violences économiques ? 

📌Quelques chiffres 

Une femme sur 5 victime de violences est victime de violences économiques.

C’est d’ailleurs souvent la première manifestation de la violence conjugale. 

En France, 83 % des employés victimes de violences conjugales ont déclaré être affectés négativement au travail et avoir des difficultés à conserver leur emploi.

Selon une enquête menée par la Fondation Agir Contre l’Exclusion à niveau européen : 

– 2 salariées sur 10 ont déclaré avoir subi des violences conjugales 

– 55 % des femmes victimes affirment que cela a eu une conséquence négative sur leur travail.  

– 24 % ont dû d’ailleurs prendre un congé. 

📌 Comment la détecter ?

Comme pour chaque violence, celle-ci est souvent invisible et donc, il est de notre devoir de faire attention aux signaux faibles, à savoir : 

– Tout changement d’attitude en groupe. 

– Isolement

– Absentéisme

– Retard

– Baisse de la “productivité” 

– Maladresses professionnelles

– Stress

Point important, près de 4 femmes sur dix victimes (37 %) en ont parlé avec un de leur collègue, démontrant le rôle essentiel de l’entreprise dans la lutte contre les violences conjugales.

📌 Comment aborder la question ?

Avec une phrase ouverte toute simple qui n’enferme pas la personne :

“ Comment vont les choses à la maison en ce moment ?”

Ça se trouve, il y a autre chose, mais au moins la personne sait qu’elle a un soutien moral au sein de l’entreprise. 

📌 Pour conclure

Les frontières vie pro / vie perso étant devenues poreuses, il est de notre devoir à toutes et à tous, en tant que citoyens et citoyennes, de déceler un changement de comportement chez nos collègues.

Prendre un temps avec quelqu’un dont vous soupçonnez que quelque chose ne va pas, ça prend 5 minutes, et ça peut sauver des vies. 

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* Sources : 

– Vie publique, article “Violences économiques : une forme particulière de violence conjugale”

– FACE (2019), L’implication des entreprises dans la lutte contre les violences faites aux femmes (étude nationale – France)

– Rapport d’information sur la lutte contre les violences économiques dans le couple, présentée en Janvier 2021 par MME MARIE-PIERRE RIXAIN, députée. 

Une nouvelle étape pour la liberté financière des femmes ! 

Maintenant que ce pink washing est terminé, revenons aux choses sérieuses !

Hier, à l’occasion du 8 Mars, Marie-Pierre Rixain a déposé une proposition de loi pour réduire les inégalités financières entre les femmes et les hommes. 

📌 Cette proposition de loi contient 7 mesures phares : 

✅ Instaurer un taux individualisé d’imposition par défaut : Aujourd’hui c’est l’inverse qui prévaut.

✅ Supprimer l’impôt sur les prestations compensatoires

✅ Ne plus faire peser une dette contractée par un ex-conjoint sur les finances d’une femme divorcée.

✅ Augmenter le plafond des niches fiscales pour inciter davantage les femmes à investir : en augmentant de 10.000 à 18.000 euros les plafonds de déductions fiscales( qui incluent la garde d’enfant) 

✅ Reconnaître les associations féministes : aujourd’hui celles-ci ne bénéficient d’aucun avantage fiscaux. 

✅ Remettre au goût du jour les textes concernant l’héritage : Ceux-ci ne mentionnent actuellement que le père ou le fils. 

📌 L’objectif de cette loi vise à réduire ces inégalités, véritables « violences économiques ».

Pour rappel : 

​​Une femme sur 5 victime de violences est victime de violences économiques. 

C’est d’ailleurs souvent la première manifestation de la violence conjugale.

Ce n’est pas un sujet à prendre à la légère et il est de notre devoir à toutes et tous de faire preuve de la plus grande vigilance.

Les femmes perdent en moyenne 25% de leur salaire après l’arrivée de leur premier enfant. 

📌 Une nette différence entre les hommes et les femmes … : 

Pour obtenir ce chiffre, l’Insee a comparé l’évolution professionnelle d’individus travaillant dans le secteur privé en France métropolitaine entre 2005 et 2015

 👉 Là où l’arrivée d’un enfant chez les hommes n’a aucun impact sur leur carrière, chez les femmes, il en est tout autre.

On y apprend dans cette étude qu’à la suite de l’arrivée d’un enfant : 

Les femmes réduisent leur activité 

Certaines sont amenées à l’interrompre, parfois définitivement.

 👉 Et donc mathématiquement : 

Ce changement d’organisation est responsable d’une diminution de 20 % de leur revenu salarial cinq ans après l’arrivée d’un enfant. 

Qui plus est…

Leur salaire horaire diminue d’environ 5 % par enfant, une baisse qui persiste pendant au moins cinq ans après la naissance. ​​

📌 … Mais aussi, selon les catégories socio-professionnelles 

 👉 Pour les femmes ayant les métiers les moins rémunérés, la peine est double. 

Les pertes sont très prononcées pour les bas salaires (jusqu’à 40 %), alors qu’elles sont presque négligeables pour les femmes les mieux rémunérées. 

Les femmes avec les plus hauts salaires horaires connaissent une perte de l’ordre de 5 %, contre 40 % pour les femmes aux salaires horaires les plus bas.

 👉 Sans compter les coûts d’opportunité inhérents à la garde de l’enfant.

 « La probabilité qu’une mère située en bas de la distribution continue son activité deux ans après l’arrivée d’un premier enfant est inférieure de 17 % à celle qui prévaudrait en l’absence de l’enfant », souligne l’Insee.

📌 Concrètement

L’arrivée d’un enfant se traduit par des pertes de revenu salarial pour les mères par rapport à une situation dans laquelle elles n’auraient pas eu d’enfant, mais pas pour les pères.

 👉 Comment faire ?

Il existe clairement des solutions pour repenser la parentalité en entreprise, par exemple : 

– Arrêter les réunions à 9 h et 17 h

– Des congés identiques pour les deux parents

– Cesser cette croyance qu’un enfant n’a que besoin de sa mère

– Mettre des critères d’évaluation et de promotion objectifs (et non basés sur le présentéisme)

– Normaliser d’appeler le père (dans les couples hétérosexuels) dès que l’enfant se blesse / est malade…

– Anticiper, mettre en place un process pour accompagner les entreprises au cours des 16 semaines d’absence pour les mères.

– Éduquer les entreprises à ne pas avoir l’air surpris lors de l’annonce d’une grossesse (oui, c’est le minimum).

– Normaliser l’allaitement (oui, car retourner au travail après 2 mois, c’est difficile pour certaines et l’allaitement constitue, pour des femmes, le lien qu’elle garde avec leur bébé)

Et tout un tas d’autres idées… que je vous invite à mettre en commentaire  

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*Source : “ Les trajectoires professionnelles des femmes les moins bien rémunérées sont les plus affectées par l’arrivée d’un enfant “, INSEE, Octobre 2019. 

Les salaires des lesbiennes sont 12% plus élevés que ceux des hétérosexuelles. 

📌Ce que nous disent les études : 

 👉 Selon une étude menée par Nick Drydakis (Anglia Ruskin University) publiée en 2021* sur une période entre 1989 à 2014, les femmes lesbiennes gagnent en moyenne,  12 % de plus que les femmes hétérosexuelles.

 👉 La fourchette haute se trouve aux États-Unis avec un salaire supérieur de 20% et la plus basse aux Pays-Bas avec un salaire supérieur de 3%. 

Les deux seuls pays où cela ne s’applique pas concerne l’Australie et la Grèce. 

 👉 Comme le précise cet article* du magazine Contrepoints, les résultats observés par the Anglia Ruskin University, croisent d’autres travaux qui abondent dans ce sens.

📌Hypothèses : 

⚠️Attention, je ne prétends absolument pas détenir le savoir, et les suggestions qui vont suivre ne sont que des pistes mises en avant par les études précédemment citées. ⚠️

La question des couples et de l’argent étant complexe, les causes le sont également. 

 👉 Voici quelques pistes de réflexion : 

💰 Le rapport à la réussite et à l’argent encore trop genré : 

Encore aujourd’hui, l’idée du chef de famille aka “c’est l’homme qui doit rapporter l’argent au foyer” subsiste. 

Dès lors, les femmes ne sont pas incitées à s’investir dans leur carrière (voire à investir tout court) et rien n’est mis en place par la société pour les encourager à cela. 

Très souvent, et parfois par l’administration (preuve en est avec l’AAH), on leur propose de dépendre économiquement de leur conjoint. 

 🚀Un choix de carrière plus assumé : 

Selon cette étude publiée par Routledge, “ le choix de carrière des lesbiennes les orienterait vers des carrières mieux rémunérées selon les études universitaires”. 

Ce point recroise celui précédemment évoqué.

⚖️ Une répartition moins genrée de la charge mentale : 

Les femmes hétérosexuelles connaissent véritablement un momentum après l’arrivée du premier enfant, où, parce qu’elles gagnent moins (à 75%) que leur compagnon, elles vont prendre en charge l’organisation de la vie de famille.

Résultat des courses ? Selon l’Insee en moyenne, leur revenu salarial accuse une perte de 25 % cinq ans après la naissance

📌S’interroger : 

Ce chiffre doit venir nous interroger : 

Est-ce que mes choix professionnels ont été guidés uniquement par mes envies ou celles-ci furent influencées par le rôle qu’on me demandait d’avoir dans la société ? 

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* Sources : 

–  “Sexual Orientation and Earnings, A Meta-Analysis 2012-2020”, Juin 2021, Nick Drydakis Anglia Ruskin University.

– “Inégalités salariales : pourquoi les lesbiennes gagnent-elles plus que les autres femmes ?”, Juin 2016, Contrepoints

– Badgett, M. V. L., and J. Frank. Sexual Orientation Discrimination : An International Perspective. New York : Routledge, 2007

– “ Les trajectoires professionnelles des femmes les moins bien rémunérées sont les plus affectées par l’arrivée d’un enfant “ – Insee, 2019. 

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Les femmes, en couple et hétérosexuelles : grandes perdantes sur l’échiquier des salaires ?

📌En ce début d’année, riche de bonnes intentions et de promesses, permettez-moi, un instant, de souhaiter celle-ci : 

Celle de ne pas baisser la garde. 

Parler d’égalité professionnelle, c’est bien.

La vivre dans son couple, c’est mieux. 

📌Ce que nous disent les chiffres* : 

Lorsque l’on s’intéresse au salaire annuel perçu par les femmes vivant en couple, celui-ci est de 16 700 euros en moyenne contre 29 000 euros pour les hommes, soit un différentiel de 42% de moins. 

À titre de comparaison, selon la même étude, pour les célibataires, l’écart de revenu entre les hommes et les femmes est de 9%.

📌Que faut-il en conclure ?

Alors non, ne quittez pas votre partenaire (sauf si c’est votre bonne résolution, et dans ce cas-là, voyez mon post comme le signe que vous attendiez. 😬) 

👉  La virilité a un coût : 

Que ce soit pour la charge domestique ou la charge familiale, il semblerait que ce soit les femmes qui le prennent en majorité. 

À ce titre, deux ouvrages à lire en la matière : 

• “Le prix à payer : Ce que le couple hétéro coûte aux femmes” de Lucile Quillet.

• “Le coût de la virilité :  Ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme les femmes “ de Lucile Peytavin.

👉 Le plafond de verre, peut se trouver aussi, à la maison :

Dans une étude récente du NBER « Gender identity and relative income within households » (mai 2013), Marianne Bertrand, Emir Kamenica et Jessica Pan ont montré que : 

• Le salaire du mari constitue un des « plafonds de verre » qui bloque la progression du salaire des femmes mariées

• La femme aura tendance à limiter ses efforts pour maintenir un niveau inférieur

📌 Mon but ici, n’est clairement pas d’inciter au divorce ou à la séparation, mais de permettre à chacune d’oser regarder en face sa situation professionnelle et de se poser la question suivante : 

Est-ce que mes choix professionnels ont été guidés uniquement par mes envies ou celles-ci furent influencées par le rôle qu’on me demandait d’avoir dans la société ? 

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* Source : Enquête de l’INSEE “Écarts de revenus au sein des couples”,  INSEE PREMIÈRE, No 1492, paru le 6 Mars 2014.

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“L’argent est la plus facile des conversations difficiles dans le couple”. 

Voici une phrase que je dis très souvent, que cela soit en consultation, ou dans les médias.

📌 Pourquoi ? 

Chaque étape importante dans sa vie de couple a un coût émotionnel, certes, mais aussi financier. 

Nous ne vivons pas (encore !) d’amour et d’eau fraîche, et ce serait utopique de dire que l’Amour protège de tout.

Preuve en est, selon le livre de Bernard Prieur*, dans certains temples protestants, la question de l’argent est désormais intégrée lors de la préparation au mariage. 

Résultat :  25 % des couples renoncent à se marier. 

📌 Reprenons quelques étapes du couple : 

 👉 Les week-ends en amoureux :
» Où partir et comment payer ?

 👉 Partir en vacances ensemble :
» Ok les vacances, mais pourquoi faire 50/50 quand la plupart du temps, vous faites au prorata du salaire ?
» Quid de celui ou celle qui gagne le plus, et qui veut aller dans un endroit plus cher ?
» Comment faire ?

 👉 Emménager ensemble : 
» Comment le couple va-t-il s’organiser sur le plan financier ? 
» Est-ce qu’il va y avoir la création d’un compte joint ? 
» Réponse : Au prorata du salaire.

 👉 L’arrivée d’un premier enfant : 
» Comment faire pour les dépenses au cours de la grossesse (rendez-vous médicaux, soins, etc) ?
» Est-ce que vous créez un compte bancaire pour l’enfant, si oui, combien versez-vous individuellement dessus ?
» Les affaires du quotidien (couches, etc), comment suivre la bonne répartition des dépenses ?

👉 La perte d’autonomie des parents (ou des proches)  : 
» Quelle solution choisir ? Aide à domicile / vivre avec le parent en difficulté / maison de retraite ? 
» Comment s’organiser sur les dépenses ?

📌 Pour conclure : 

Ne pas aborder la question de l’argent, c’est se saborder.  

“ Épargnez-vous de devoir gérer une séparation ou une crise de couple en même temps qu’une épreuve de la vie, et ayez, si possible, cette conversation”, comme je le disais dans la newsletter pour ViveS media

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* Source : “L’argent dans le couple: peut-on s’aimer sans compter ?” Bernard Prieur, Sophie Guillou, Albin Michel, 2007. 

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L’argent et le travail sont responsables de 10 % des divorces en France*.

“C’est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup “ comme disait France Gall.

10 % de divorces, cela représente environ 12 800 couples dont la rupture aurait pu être épargnée si l’argent n’était pas au centre (ce chiffre est basé sur le nombre de divorces, soit 128 000 en 2016).

📌 Quelles sont les autres causes des divorces  ?

– Infidélité : 30 % (Question : Est-ce que ça inclut l’infidélité financière ?) 

– Égoïsme du partenaire : 22 % 

– Mauvais caractère : 15 %, 

– Comportements excessifs & désaccords concernant l’avenir : 15%

– Argent et le travail : 10 % 

– Impact de la belle famille : 10 %. 

📌Comment empêcher cela ?

La solution réside en deux mots : communication & éducation financière.

👉Communication : 

1. Observez l’organisation financière du couple

2. Analysez votre héritage familial et votre rapport à l’argent, vos dépenses et la place qu’a l’argent dans votre vie.

3. Demandez à votre partenaire d’en faire de même

4. Communiquez : organisez un point finance avec votre partenaire, et discutez de vos analyses respectives et des solutions à mettre en place pour favoriser plus d’équité. 

👉Éducation : 

De nombreuses ressources existent aujourd’hui (des livres, des newsletters, des conseillers en gestion de patrimoine).

Nous vous préparons un document qui les récapitule, un peu de patience, il est encore au chaud. 

📌 Conclusion 

Les causes du divorce sont complexes, puisque j’ai difficilement trouvé des sources fiables pour comprendre leur origine. Quand bien même, j’émets quelques doutes sur celle que je vous présente. 

En parallèle, un article de la Voix du Nord* titrait d’ailleurs en 2016 : “ La question de l’argent est la deuxième cause de séparation en France, après l’infidélité”. 

Comme quoi…

Toutefois, peu importe les chiffres finalement, l’argent reste un motif de séparation.

Le comprendre, c’est apprendre à se protéger des crises et donner une chance de réussite, en plus, à son couple.

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* Source : Passeport santé, Mars 2021. 

* Source : “Tableaux de l’économie française”, INSEE,  Édition 2018

* Source : “La question de l’argent, deuxième cause de séparation en France “, La Voix du Nord, Décembre 2016. 

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Un homme au chômage sur trois, est touché par une baisse de désir*. 

Les rôles sociaux et les stéréotypes ont une conséquence sur notre santé non négligeable.

Conséquence, qui n’est pas que sexuelle. 

📌 Pourquoi ?

Là, où chez les femmes, une vie professionnelle stressante va impacter le désir (avec une charge mentale décuplée), chez les hommes, il en est tout autre. 

En effet, quand bien même la loi du 4 juin 1970 a supprimé le statut de « chef de famille » du code civil, dans notre inconscient collectif, cette idée est toujours bien présente. 

Dès lors, la remise en cause inconsciente de leur rôle social comme “chef de famille” par l’absence de travail va influencer la perception qu’ils ont d’eux-mêmes et leur vision de la virilité.

Et quelle est la sphère la plus intime de la virilité ?

La vie sexuelle. 

📌 Ce qu’il faut en conclure : 

Nous avons tendance à segmenter les différentes sphères de notre vie, et oublier qu’elles agissent entre elles et vont s’influencer mutuellement.

Comprendre et savoir que notre vie professionnelle, ou son absence, peut influencer notre sexualité est déjà un premier pas pour ouvrir son couple à des conversations plus profondes. 

“ Un avis récent du Conseil économique social et environnemental concernant l’effet du chômage sur les personnes et leur entourage met en garde sur le choc psychologique que constitue la perte d’un emploi et sur l’urgence de développer un accompagnement des chômeurs “ selon Observatoire national du suicide.

Que ce soit une hausse ou une baisse de revenus, une promotion ou une période de chômage, cela va forcément avoir un impact sur la dynamique de couple, car cela vient redistribuer les cartes.

Soyons vigilant·e·s.

➡️ Qu’en pensez-vous ?

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* Source : Enquête sur la sexualité en France ; pratiques, genre et santé de l’édition 2008 – Étude réalisée sur une population de 12 000 personnes (une étude sort tous les 15 ans)

* Source : “ Observatoire national du suicide, Les suicides liés au travail et au chômage” – 4e rapport, Juin 2020 –  par Diane Desprat, Christian Baudelot, Michel Debout, Sarah Waters, Loïc Lerouge  

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Les couples qui partagent équitablement les tâches ménagères, ont de meilleures relations sexuelles. 🔥

Petite précision : ici, il est uniquement question de la qualité de la vie sexuelle (et non de la fréquence des rapports). 

📌 Que nous dit l’étude* ?

Selon cette étude publiée dans “The Journal of Sex Research” : 

Les femmes qui sont dans une relation où l’égalité est de mise (en termes de tâches ménagères et de charge mentale), ressentent plus de satisfaction dans leur vie de couple.

Cette plus grande satisfaction se traduit par plus de désir sexuel éprouvé à l’égard de leur partenaire, en comparaison à celles qui portent la charge mentale. 

📌 Quel est le lien entre le désir et les tâches ménagères ? 

Aujourd’hui, nous avons tendance à séparer ce qui relève du “sexuel” du reste de nos vies. Hors, la sexualité n’est que le reflet de ce qu’il se passe en nous. 

Celle-ci va être influencée par un ensemble de facteurs, qu’ils soient professionnels, médicaux, financiers, familiaux, etc. 

Pour que le désir s’exprime, il faut qu’il ait la place de le faire.

Comment une femme peut-elle être en mesure de ressentir ses émotions et d’être en contact avec son désir, si son esprit est occupé par la charge mentale ?

📌 Comment faire concrètement ?

J’ai souvent entendu dire en consultation “mon désir passe après la panière de linge sale”. 

 👉 Il est essentiel de se poser ces 5 questions :

1. Est-ce que mon désir a la place pour s’exprimer ?

2. Avec mon / ma partenaire, quand peut-il s’exprimer ?

3. Est-ce que je dispose de moments seul·e pour prendre soin de moi ?

4. Quel est le poids de la charge mentale au quotidien ?

5. Comment faire pour ré-équilibrer le partage des tâches ? 

Rappelez-vous, le désir s’exprime uniquement si on lui laisse la place pour le faire. 

 😉

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* Source : “Fairer Sex: The Role of Relationship Equity in Female Sexual Desire“ – Eva Johansen, Astrid Harkin, , Fionna Keating, Amelia Sanchez, & Dr Simone Buzwell –  The Journal of Sex Research, Mai 2022. 

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« Dès qu’il y a une bascule dans les revenus, les personnes consultent, car il y a une bascule aussi de l’ordre sexuel.”

Surprenant, non ?

L’intime et le professionnel ont plus de liens qu’il n’y paraît.

📌 Ces mots proviennent de mon échange avec Nadia Morand, une consœur sexologue, lorsque je l’ai interrogé.

Depuis Septembre 2020, dans le cadre de ma recherche en sexologie sur les couples et l’argent, j’ai eu la chance de rencontrer des professionnels qui ont pris de leur temps pour nourrir ma réflexion.

📌 Voici le regard qu’elle pose :

“ Je pense à un couple hétérosexuel où la femme avait plus de patrimoine et s’est lancée dans l’entrepreneuriat. Son activité a marché. À partir de là, elle n’a plus du tout été soutenue par son partenaire[…].

C’est à partir du moment où elle s’est émancipée, qu’elle a osé mettre le doigt sur ce qui n’allait pas dans leur relation.

Dès qu’il y a une bascule dans les revenus, les personnes consultent, car il y a une bascule aussi de l’ordre sexuel. “

📌 Ce qu’il faut en conclure.

Nous avons tendance à segmenter les différentes sphères de notre vie, et oublier qu’elles agissent entre elles et vont s’influencer mutuellement.

Que ce soit une hausse ou une baisse de revenus, cela va forcément avoir un impact sur la dynamique de couple, car cela vient redistribuer les cartes.

De quelles cartes parlons-nous ?

Du pouvoir, de la prise de décision, du choix de partir en vacances, de la destination des vacances, de l’organisation familiale, de la gestion du foyer, du choix des courses etc.

➡️ Les changements professionnels ne sont pas anodins et prendre conscience de leur impact sur la vie sexuelle, c’est comprendre pourquoi, une prise de poste ou une perte d’emploi (par exemple), a un impact sur le désir.

➡️ Qu’en pensez-vous ?