“Les hommes ont plus de besoins que les femmes “ : FAUX

Selon Enquête sur la Sexualité en France*, 73% des femmes et 59% des hommes français adhèrent à la croyance selon laquelle « par nature, les hommes ont plus de besoins sexuels que les femmes ».

Le problème de ces stéréotypes est qu’ils ne sont pas sans conséquences, puisque beaucoup de Françaises et de Français vont se repérer, et parfois même se construire en fonction d’eux.

Selon le dernier rapport du Haut Conseil à L’Égalité (HCE) entre les Femmes et les Hommes, les Français·e·s ont du mal à se détacher des stéréotypes associés à leur genre.

En effet, on observe chez les hommes une adhésion toujours plus forte aux stéréotypes masculinistes et chez les femmes une injonction importante à la féminité :

Par exemple, 70 % des hommes pensent encore qu’un homme doit prendre soin financièrement de sa famille pour être respecté dans la société ou 13 % qu’il faut avoir beaucoup de partenaires sexuels.

Cette croyance a des incidences sur les pratiques sexuelles des femmes qui reconnaissent accepter davantage d’avoir des rapports sexuels sans en avoir envie.

Je le constate jour après jour dans ma pratique.

Dramatique.

J’aime à dire que les femmes ont autant de besoins que les hommes, la différence réside en l’accueil qui leur est fait par la Société.

👉 Et vous, qu’en pensez-vous ?

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Sources :

Bajos, N., Ferrand, M., Andro, A., avec la collaboration d’ Prudhomme, A. (2008) . La sexualité à l’épreuve de l’égalité. Dans Bajos, N. et Bozon, M. (dir.), Enquête sur la sexualité en France Pratiques, genre et santé. ( p. 545 -576 ). La Découverte.

BAROMÈTRE SEXISME – VAGUE 3 – JANVIER 2024
Étude réalisée par Viavoice pour le Haut Conseil à l’Egalité entre les Femmes et les Hommes

👋 Moi, c’est Margaux, je suis se×ologue, et je vous reçois à Boulogne-Billancourt ou en visio

Impact des Smartphones sur nos Relations Amoureuses

« Ah mais la TV dans la chambre, c’est un tue l’amour « 

Combien sommes-nous à avoir pensé cette phrase ?

Beaucoup.

Combien sommes-nous à nous endormir avec nos téléphones ?

Bien plus.

La TV avait l’avantage, d’être une activité “commune” dans le couple.
Le problème des téléphones, c’est que chacun est dans son monde sans aucune possibilité de connexion. Dans la chambre, vous n’êtes pas 2, mais 4 en réalité.

On ne se rend pas compte de l’impact des téléphones sur nos vies de couple.

Dans le lit, ce sont de véritables tue-l’amour, car ils empêchent tout partage, tout échange, toute communication qui, je vous le rappelle, sont les piliers du couple.

À titre personnel, j’ai décidé d’opérer une vraie digital detox le week-end car ouvrir les réseaux sociaux était devenu un réflexe.

👉 Faites le test, le soir en rentrant, déposez vos portables dans l’entrée et regardez ce qu’il se passe.

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Les Hommes Victimes de Viol : Briser le Silence


En 2023, 29,8 % des femmes et 8,7 % des hommes de 18-69 ans déclarent avoir subi un rapport forcé ou une tentative de rapport forcé au cours de leur vie.

Ces chiffres sont dramatiques car on ne peut imaginer les conséquences sur la vie des victimes.

Ce qu’ils soulèvent, c’est que les hommes sont aussi concernés.

Je les vois dans mon cabinet, qui timidement, avec une immense pudeur et une honte, m’avouent à demi mot ce qu’ils ont vécu.

Ils le disent sans jamais prononcer le terme, fuyant mon regard, en préférant parler d’abus.

Ils se sentent couverts par la honte, impuissants, emasculés psychiquement car « il faut vraiment être un mec faible pour être v!0lé ».

Personne n’en parle, ils n’ont pas voix au chapitre et c’est souvent parce qu’ils rencontrent des difficultés se×uelles, qu’ils me consultent.

L’auraient-ils faits pour parler de ce qu’ilsont vécu? Je ne pense pas.

Cette émasculation psychique a des conséquences, vous vous en doutez sur leur vie intime avec souvent des répercussions physiques comme des difficultés erect¡les.

Le v!o¡ subi par les hommes est un impensé.

👉 Levons ce tabou et créons des espaces de paroles dédiés.
Si certain•es ont des sites / groupes de parole à recommander je suis preneuse 🙏

👉 Et vous ? Aviez-vous envisagé que les hommes puissent être victimes également ?
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Source :
Recherche CSF 2023 | Premiers résultats | 13 novembre 2024

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Connaissez-vous la différence entre l’estime de soi et la confiance en soi ?

Il n’est pas rare d’entendre cette phrase prononcée anodinement, “elle n’a pas confiance en elle”.

Cette phrase est prononcée comme une sentence irrévocable, enfermant avec elle, toute possibilité de sortie, engluant en son sein un stéréotype vieux depuis des millénaires et ne laissant à sa proie, pas d’autres choix que d’accepter le coup du sort. 

Il existe pourtant une incompréhension sur ce qu’est la confiance en soi, souvent confondue avec l’estime de soi.  

 📌Rappel des termes

L’estime de soi : Ce que l’on perçoit de notre valeur.

La confiance en soi : Ce que l’on perçoit de nos capacités. 

Le premier est un ressenti, le second est du registre de l’action. 

On peut se sentir capable de grimper une montagne, mais avoir une faible image de soi.

On peut avoir une belle estime de soi et ne pas se sentir capable de grimper cette même montagne.

 📌Ce qu’il faut retenir 

Employer les bons mots, c’est éviter à de nombreuses personnes de s’enferme dans un cliché.

On peut avoir confiance en soi, en ses capacités d’action et, à cause de son passé, avoir une faible estime de soi. 

👉Cessons cette catégorisation permanente des individus, cette analyse faite au couteau,  qui retire cette belle nuance de l’âme humaine. 

👉Et vous ? Vous a-t-on déjà asséné d’un trait de personnalité qui n’était pas le votre ? 

Les préliminaires n’existent pas

Voilà, c’est dit.

Je vous laisse imaginer le blanc qui suit cette phrase en consultation…

Et histoire de rajouter un peu de piment, je peux m’empêcher de prononcer la phrase suivante :

« Préliminaires à quoi exactement ? » 

Ahhhh nous y voilà.

📌 Un peu de contexte 

Il s’agit d’un mot récent puisqu’il n’a que 120 ans et nous vient de..Freud. 

Freud est l’inventeur du concept des préliminaires et les mentionne pour la première fois dans son ouvrage « Trois essais sur la théorie sexuelle » (1905). 

Au-delà de nommer, il vient écrire et planter le script érotique que l’on connait actuellement (le fameux triptyque) : baiser langoureux / préliminaires / pénétrati0n.

Ce triptyque porte un nom « Script Freud Porn”, théorisé par Alexandre Lacroix dans son récent ouvrage*.

📌 Des conséquences désastreuses sur la santé sexuelle des femmes…

En effet, le terme préliminaire a des répercussions désastreuses sur les femmes ayant des rapports sexuels avec les femmes, car, puisqu’on considère qu’elles ne font pas vraiment l’amour, elles sont bien moins suivies en santé sexuelle :

 » Les femmes lesbiennes, bisexuelles et autres FSF** sont « invisibilisées » au niveau épidémiologique, en ce qui concerne le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et, par extension, les autres infections sexuellement transmissibles (IST) « .

📌 Comment s’en sortir ?

– Accepter l’idée que faire l’amour est pluriel.

– Déconstruire son script érotique en l’interrogeant.

– Identifier ce que l’on fait par automatisme vs par plaisir.

– Oser inverser l’ordre des pratiques

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* Source :

– « Apprendre à faire l’amour », Alexandre Lacroix.

–  » Santé sexuelle et reproductive des femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes en Suisse » Sylvan Berrut, Anne Descuves, Stéphanie Romanens-Pythoud, Emilien Jeannot Dans Santé Publique 2022/HS2 (Vol. 34),

** FSF : Acronyme utilisé en santé sexuelle pour parler des femmes ayant des rapports sexuels avec les femmes.

👋 Moi c’est Margaux, je suis se×ologue et je vous reçois à Boulogne-Billancourt ou en visio.

#preliminaires 

Mais au juste, de quoi parlons-nous ?

C’est peut-être LA phrase qui résume le mieux ces 3 jours intenses de formation entre le Jeudi 15 Octobre au Samedi 17 Octobre.

Docteur Waynberg au travers sa sexologie humaniste invite chaque plaignant (nom donné à un patient) à se poser cette question :

De quoi parlons-nous?

C’est vrai ça, de quoi parlons-nous ? Quand un plaignant arrive avec ses soucis érotiques, la vraie question n’est pas comment le (ou les) résoudre mais pour qui le résoudre ? Ahhhhhhh et là commence le débat.

Considérer la vie érotique dans son ensemble est le secret pour résoudre ce qui s’apparente initialement comme un problème. Re-contextualiser, clarifier, comprendre interroger, là sont les bases d’une relation entre un sexothérapeute et son plaignant.

Nous nous devons de ne pas chercher à guérir la cause mais à comprendre son origine.

La suite, au prochain rendez-vous 😉