Aujourd’hui, j’avais envie d’adresser un des stéréotypes les plus tenaces en matière de sexualité.
En toute honnêteté, il ne passe pas une semaine sans que je n’y sois confrontée, alors parlons-en une bonne fois pour toute.
(Bon…on le sait que j’en reparlerai car le sujet est trop important pour ne l’aborder qu’une seule fois 😇).
Breaking news : Les hommes font aussi l’amour avec leur tête.
Dans la grande majorité des cas de dysfonctions érectile, celle-ci est d’origine psychologique.
Bien évidemment, avant de pouvoir l’affirmer, en consultation, il faut isoler la cause médicale avec un contrôle chez urologue / andrologue car ça peut être le symptôme de problèmes cardiaques notamment.
Une fois fait…
Que ce soit la pression au travail, une envie permanente d’assurer sur tous les plans, la peur de devenir père, le stress, l’anxiété, un manque de confiance en soi…tous ces facteurs (et encore j’en oublie pas mal) peuvent influencer l’érection.
Sauf qu’on en parle pas.
Nul part.
On répète inlassablement la dimension automatique de la sexualité masculine (en nourrissant par la même occasion des stéréotypes tenaces).
Résultat des courses ?
Un cercle vicieux qui s’installe, où l’homme se pense anormal (surtout si le trouble érectile arrive jeune), et donc stresse, et donc trouble érectile renforcé etc.
Alors disons-le :
« Non messieurs, vous ne faites pas l’amour qu’avec votre sexe.
Votre corps vous dit parfois ce que votre tête ne veut pas entendre 😉 ».
PS : Si vous avez envie d’en savoir plus, j’en parle énormément dans mon essai 🙏
Archives de l’étiquette : sexologue boulogne billancourt
Un·e Français·e sur 4 n’est pas satisfait de sa vie sexuelle.
S’il y a bien une chose sur laquelle les hommes et les femmes tombent d’accord, c’est l’insatisfaction.
📌 La preuve :
🔸 35 % des femmes se disent insatisfaites de leur vie sexuelle.
🔸 40 % des hommes aussi.
Lisez bien ça : plus d’un·e Français·e sur trois ne trouve pas son compte sous la couette.
Alors… qu’est-ce qu’on attend pour faire la révolution ?
Sans doute d’envisager une vie d’amour sans sexe ?
📌 Mais c’est là que le bât blesse :
🔹 Près de 6 hommes sur 10 déclarent qu’ils quitteraient leur compagne s’il n’y avait plus de rapports sexuels.
🔹 Contre 4 femmes sur 10.
Et là, moi, je pense à ces dizaines de femmes en consultation, venues pour une « baisse de désir ».
Et à cette réponse que j’entends encore et encore à ma question « Pourquoi êtes-vous là ? »
« Pour mon mari. »
Bref. Il y a quelque chose de pourri au royaume de la baise.
Il est temps d’aller voir ce qu’il se passe.
De comprendre les mécanismes, les normes, les violences invisibles, les malentendus…
C’est ce que je vous propose avec ce livre.
👉Et vous ? Pensiez-vous que ce chiffre était aussi élevé ?
📚Pour retrouver la Malbaise
– En précommande dès maintenant
– En librairie le 30 avril
– Soirée de lancement le 30/04 à 19h30 au Merle Moqueur (Paris 20e)
____________
Chiffres provenant de mon livre à paraître “ La Malbaise”, Ed.Payot.
Sources :
– Étude Ifop pour The Poken Company réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 1 au 5 mars 2021 auprès d’un échantillon de 5 025 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni.
– Enquête menée pour l’application de rencontre Chez Q auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatives de la population française (18 ans et plus), août 2021.
👋 Moi, c’est Margaux, je suis se×ologue, et je vous reçois à Boulogne-Billancourt ou en visio
La sexualité commence en dehors de la chambre à coucher
On pense souvent que la sexualité obéit à des règles qui ne lui appartiennent qu’à elles, qu’elle n’est pas sous l’influence de nos émotions, et qu’à partir du moment où nous “décidons avoir un rapport”, celle-ci devrait obéir à cette injonction.
Il n’en est rien.
Quand les couples viennent me consulter pour une baisse de désir, ils s’attendent parfois à ce que je creuse tout de suite sous l’angle du trauma (ce que je fais, mais pas de suite), que je dise à la personne qui a le moins de désir “c’est mal, motivez-vous”, que je vienne leur fournir une recette mira-cul-euse.
Il n’en est rien.
Au contraire.
Je m’interroge sur le temps qu’ils passent ensemble, sur la place de la séduction.
Je leur demande de me décrire précisément leurs semaines et, telle une Agatha Christie du désir, je traque ces moments où l’amour s’efface.
Car oui, la sexualité commence bien avant la chambre à coucher.
Elle se glisse dans un baiser volé.
Dans une main qui effleure.
Dans un regard échangé plutôt qu’une soirée absorbée par Netflix.
Dans ces mots doux qu’on glisse dans une poche.
Dans ceux qu’on prononce chaque jour et qui disent : “Je te choisis, toi.”
👉 Et vous, aviez-vous déjà considéré la sexualité sous cet angle ?
« Il est temps de réinventer le contrat. »
C’est ce que je dis à 90 % des couples que j’accompagne quand ils viennent consulter pour une baisse de désir.
On croit que la sexualité est spontanée, naturelle, libérée. Mais en réalité, comme tout le reste, elle suit des codes : ce qu’on appelle les scripts érotiques (je reviendrai dessus dans un autre post).
📌 Le contrat sexuel, c’est quoi ?
Sans même s’en rendre compte, chaque couple établit un « contrat » en début de relation :
👉 La fréquence des rapports
👉 Les pratiques qu’on adopte (ou qu’on évite)
👉 Les mots qu’on s’autorise à dire
👉 Les lieux où l’on fait l’amour
👉 Les scénarios qui se répètent
C’est inconscient.
Mais au fil du temps, ce contrat devient une routine.
Et c’est là que ça coince.
Parce que nous, on évolue, mais lui, non.
📌 Comment réinventer son contrat sexuel ?
1️⃣ Prendre conscience du contrat existant
Faites le point sur vos habitudes : quels sont les non-dits, les interdits tacites, les répétitions ?
2️⃣ Identifier ce qui a changé
Vos envies ne sont plus les mêmes qu’au début : lesquelles ont émergé ? Lesquelles se sont effacées ?
3️⃣ Exprimer sans pression
Parlez-en sans attente immédiate. Le but n’est pas d’imposer, mais d’explorer ensemble.
4️⃣ Créer un nouveau cadre
Réinventer un espace de désir où chacun se sent libre d’évoluer, d’expérimenter, sans peur du jugement.
👉 Et vous, avez-vous déjà revisité votre contrat sexuel ?
Si vous sentez que le dialogue est compliqué, je peux vous accompagner.
Parlons-en.
Couple & argent : pourquoi le 50/50 est (souvent) une arnaque ?
Seul 1 couple sur 4 répartit les dépenses à la proportionnelle des revenus.
C’est ce que révèle le dernier baromètre ViveS media x Viavoice, publié ce matin.
📌 Comment les couples organisent-ils leurs finances ?
– 36 % partagent tout à 50/50, peu importe les écarts de salaire.
– 24 % contribuent au prorata des revenus (celui/celle qui gagne plus paie plus).
– 22 % répartissent selon le type et le montant des dépenses.
– 14 % ont une seule personne qui prend tout en charge.
👉 Mais une question me taraude : pourquoi le 50/50 est-il la norme, alors qu’une femme sur quatre seulement gagne autant ou plus que son conjoint ?
📌 Le risque ?
❌ Ne pas se constituer un matrimoine (merci à mon amie Hélène Gherbi pour ce terme si juste).
❌ Ne pas avoir d’épargne de précaution.
❌ Et, surtout, subir de plein fouet les conséquences financières en cas de séparation.
📌 Rappel glaçant :
🔺 20 % des femmes basculent sous le seuil de pauvreté après un divorce.
🔻 Contre seulement 8 % des hommes.
(Source : Fondation des Femmes)
👉 Alors, pourquoi confond-on encore égalité et équité dans la gestion de l’argent ?
Ton cerveau n’est pas ton ennemi.
Quand on parle de trauma, on entend souvent :
👉 « Je ne comprends pas pourquoi je réagis comme ça. »
👉 « J’ai oublié des morceaux entiers de mon histoire. »
👉 « Je sais que c’est arrivé, mais c’est comme si ce n’était pas moi. »
Le déni, la dissociation, les trous de mémoire… Ces mécanismes ne sont pas des failles, ce sont des stratégies de survie.
👉Le déni, c’est cette barrière invisible qui nous empêche de voir ce qui ferait trop mal, trop tôt.
👉 La dissociation, c’est ce bouton « pause » que le cerveau active quand la réalité est trop brutale.
👉Les souvenirs fragmentés, ce sont les pages d’un livre que notre esprit a mis de côté pour nous protéger.
Ton cerveau ne te trahit pas. Il a fait au mieux avec ce qu’il avait.
Si aujourd’hui, certaines réactions te dépassent, ce n’est pas que tu es « cassé·e », c’est qu’un système de défense est encore en place.
Et la bonne nouvelle ?
Ce qui a été mis en place peut évoluer. À ton rythme. Avec bienveillance.
🙏
Plus de la moitié des patients des services psychiatriques ont vécu un (voire des) traumatisme(s) dans l’enfance*.
C’est ce qu’avance le psychiatre Bessel Van Der Kolk, dans son livre que je ne présente plus “le corps n’oublie rien”.
👇 Je m’explique 👇
📌 Une enfance chaotique, des conséquences catastrophiques
Ils ont été abandonnés, agressés, négligés, abusés, voire violés dans leur enfance ou témoins de violences familiales… et vivent, par la suite, avec ce stigmate d’être des, je cite “malades mentaux”.
Ce qu’il avance dans son livre, est bien évidemment appuyée par plusieurs études et vient rejoindre une autre étude : l’étude ACE.
Celle-ci montre que les expériences traumatisantes durant l’enfance (abus, négligence, instabilité familiale) augmentent le risque de problèmes de santé physique et mentale à l’âge adulte.
Elle met en évidence une corrélation entre le nombre d’expériences négatives et des issues comme les maladies chroniques, la dépression ou les comportements à risque.
On peut se demander ici, qui sont les vrais malades ?
Eux ? Ou la société qui ne condamne pas leurs agresseur•ses ?
📌 Pourquoi je vous en parle ?
Car je reçois des personnes en consultation, avec des troubles psy divers et variés allant de la dépression, à la bipolarité et à chaque fois, ce qu’elles me décrivent est systématique :
On s’intéresse plus à l’expression de leur maux, qu’à leurs origines.
Il est temps de porter un autre regard sur ces maladies, et au lieu de les juger sèvèrement par le tribunal public, peut-être de les regarder comme un indice sur quelque chose qui se serait joué dans l’enfance.
Comme m’a dit une patiente, en citant Michel Audiard :
“Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.” 🌟
👉 Et vous, accepteriez-vous de changer de regard sur ces maladies ?
____________
Sources :
– “Le corps n’oublie rien” Bessel van der kolk
– Baker et al, The Canadian Adverse Events Study: the incidence of adverse events among hospital patients in Canada. CMAJ. 2004 May 25;
– McFarlane AC, Bookless C, Air T. Posttraumatic stress disorder in a general psychiatric inpatient population. J Trauma Stress. 2001
– National trauma consortium
👋 Moi, c’est Margaux, je suis se×ologue, et je vous reçois à Boulogne-Billancourt ou en visio
Insatisfaction Sexuelle : L’Impact de l’Âge sur les Couples
En 2023, 56,6 % des femmes et 73,8 % des hommes restent actifs sexuellement entre 50 et 89 ans.
📌Comment expliquer cette différence ?
👉Des hommes plus en couple que les femmes.
Une partie de ces différences s’explique par le fait d’être en couple au moment de
l’enquête : chez les personnes en couple, 77,2 % des femmes et 84,9 % des hommes ont eu
une activité sexuelle dans les 12 mois.
👉 Une autre partie de la réponse tient en deux mots : insatisfaction sexuelle.
La satisfaction décline avec l’âge et plus rapidement chez les hommes que chez les femmes.
Tandis que l’écart n’est que de 7 points de pourcentage chez les 50 – 59 (une satisfaction de 70,8% chez les hommes contre 63,6% chez les femmes), l’écart se creuse avec une différence de 16 points de pourcentage chez les 60 – 69 ans. (une satisfaction de 52,6 chez les femmes et 68,2 chez les hommes).
📌Mon hypothèse :
Également, en plus de l’analyse faite par cette enquête, je présuppose (et je le vois dans mes consultations, mais cela n’est en rien scientifique, juste subjectif), que les femmes refusent de plus en plus des pratiques qui ne leur conviennent plus.
Ajouté à certains désagréments causés par la ménopause (sécheresse vaginale), si le couple ne décide pas d’interroger son script érotique, il est fort probable qu’une insatisfaction globale s’installe.
____________
Source :
Premiers résultats de l’enquête CSF-2023 | Inserm – ANRS-MIE | 13 novembre 2024
👋 Moi, c’est Margaux, je suis se×ologue, et je vous reçois à Boulogne-Billancourt ou en visio
Impact des Smartphones sur nos Relations Amoureuses
« Ah mais la TV dans la chambre, c’est un tue l’amour «
Combien sommes-nous à avoir pensé cette phrase ?
Beaucoup.
Combien sommes-nous à nous endormir avec nos téléphones ?
Bien plus.
La TV avait l’avantage, d’être une activité “commune” dans le couple.
Le problème des téléphones, c’est que chacun est dans son monde sans aucune possibilité de connexion. Dans la chambre, vous n’êtes pas 2, mais 4 en réalité.
On ne se rend pas compte de l’impact des téléphones sur nos vies de couple.
Dans le lit, ce sont de véritables tue-l’amour, car ils empêchent tout partage, tout échange, toute communication qui, je vous le rappelle, sont les piliers du couple.
À titre personnel, j’ai décidé d’opérer une vraie digital detox le week-end car ouvrir les réseaux sociaux était devenu un réflexe.
👉 Faites le test, le soir en rentrant, déposez vos portables dans l’entrée et regardez ce qu’il se passe.
____________
👋 Moi, c’est Margaux, je suis se×ologue, et je vous reçois à Boulogne-Billancourt ou en visio
Les Hommes Victimes de Viol : Briser le Silence
En 2023, 29,8 % des femmes et 8,7 % des hommes de 18-69 ans déclarent avoir subi un rapport forcé ou une tentative de rapport forcé au cours de leur vie.
Ces chiffres sont dramatiques car on ne peut imaginer les conséquences sur la vie des victimes.
Ce qu’ils soulèvent, c’est que les hommes sont aussi concernés.
Je les vois dans mon cabinet, qui timidement, avec une immense pudeur et une honte, m’avouent à demi mot ce qu’ils ont vécu.
Ils le disent sans jamais prononcer le terme, fuyant mon regard, en préférant parler d’abus.
Ils se sentent couverts par la honte, impuissants, emasculés psychiquement car « il faut vraiment être un mec faible pour être v!0lé ».
Personne n’en parle, ils n’ont pas voix au chapitre et c’est souvent parce qu’ils rencontrent des difficultés se×uelles, qu’ils me consultent.
L’auraient-ils faits pour parler de ce qu’ilsont vécu? Je ne pense pas.
Cette émasculation psychique a des conséquences, vous vous en doutez sur leur vie intime avec souvent des répercussions physiques comme des difficultés erect¡les.
Le v!o¡ subi par les hommes est un impensé.
👉 Levons ce tabou et créons des espaces de paroles dédiés.
Si certain•es ont des sites / groupes de parole à recommander je suis preneuse 🙏
👉 Et vous ? Aviez-vous envisagé que les hommes puissent être victimes également ?
____________
Source :
Recherche CSF 2023 | Premiers résultats | 13 novembre 2024
👋 Moi, c’est Margaux, je suis se×ologue, et je vous reçois à Boulogne-Billancourt ou en visio
